Jean Baptiste est-il Élie ?

Cette question fût posée au prophète en personne, et voici sa réponse :

« Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander: Toi, qui es-tu?Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu’il n’était pas le Christ.Et ils lui demandèrent: Quoi donc? es-tu Élie? Et il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non.Ils lui dirent alors: Qui es-tu? afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même?Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète. » Évangile de Jean, chapitre 1, versets 19 à 23

Ici, Jean nie clairement être Élie. Mais plus loin, Jésus notre Maître dit ceci :

« Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu’êtes-vous allés voir au désert? un roseau agité par le vent?Mais, qu’êtes-vous allés voir? un homme vêtu d’habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir? un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète.Car c’est celui dont il est écrit: Voici, j’envoie mon messager devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi.Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en s’emparent.Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean;et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir ; que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » Matthieu 11 : 7-15

Qui dit la vérité ? Qui ment parmi les deux ? Nous savons que Jésus ne ment pas ; alors est-ce Jean qui ment ? Et pour quelle raison ? Est-ce une contradiction comme certains peuvent le penser ? Nous savons que la Bible ne se contredit pas, et que l’Esprit de Dieu y a déposé la Vérité de telle sorte que ceux qui la trouve sont, soit inspirés de Dieu, soit des personnes qui cherchent vraiment la voie du Seigneur. L’Évangile de Luc, au chapitre 1, les versets 11 à 19 dit ceci :

«Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l’autel des parfums.Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s’empara de lui.Mais l’ange lui dit: Ne crains point, Zacharie; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance.Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère;il ramènera plusieurs des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu;il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.Zacharie dit à l’ange: A quoi reconnaîtrai-je cela? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.L’ange lui répondit: Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu; j’ai été envoyé pour te parler, et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. »

Ici, l’Ange Gabriel nous apporte une précision de taille : « il marchera devant Dieu avec l’ESPRIT et la puissance d’Élie… » Est-ce que ceci nous fait penser à quelque chose de précis dans le Livre Saint ? Dans l’Ancien Testament ? Allons voir ce que 2 Rois, chapitre 2 versets 9 à 15 nous apprend :

« Lorsqu’ils eurent passé, Élie dit à Élisée: Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit: Qu’il y ait sur moi, je te prie, une double portion de ton esprit!Élie dit: Tu demandes une chose difficile. Mais si tu me vois pendant que je serai enlevé d’avec toi, cela t’arrivera ainsi; sinon, cela n’arrivera pas.Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon.Élisée regardait et criait: Mon père! mon père! Char d’Israël et sa cavalerie! Et il ne le vit plus. Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux morceaux,et il releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber. Puis il retourna, et s’arrêta au bord du Jourdain;il prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux, et dit: Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa.Les fils des prophètes qui étaient à Jéricho, vis-à-vis, l’ayant vu, dirent: L’esprit d’Élie repose sur Élisée! Et ils allèrent à sa rencontre, et se prosternèrent contre terre devant lui. »

Ce passage de la Bible confirme ce que dit l’Ange Gabriel, et que comme ce fût le cas pour Élisée, c’est cet esprit d’Élie – qui peut être donné en plusieurs portions – qui habitait Jean Baptiste. Pourquoi donc Jésus affirma qu’il était Élie ? Déjà, est-ce que le Christ dit que Jean Baptiste est Élie ? La plupart du temps les gens regardent, mais ne voient pas ; ils entendent, mais ne comprennent pas ; ils lisent, mais ne font pas attention. Que dit réellement Jésus ? « et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. » Pourquoi les gens oublient-ils l’apostrophe devant le nom Élie ? On aurait lu « le Élie » que ce serait plus clair ? car à ce moment on ne verrait plus le prophète en personne, mais ce qu’il personnifie. Souvenez-vous que la Bible annonce Élie deux fois : la première fois en Ésaïe 40 : 3 « Une voix crie: Préparez au désert le chemin de l’Éternel, Aplanissez dans les lieux arides Une route pour notre Dieu. »  Et une deuxième fois en Malachie 4 : 5-6 « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, Avant que le jour de l’Éternel arrive, Ce jour grand et redoutable.Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit. » Nous remarquons ici que ramener le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères fait partie de la fonction d’Élie, voilà pourquoi, Jean Baptiste ayant une portion de cet esprit-là pouvait faire ces choses. Donc, Jésus disait que c’est lui le prophète revêtu de l’esprit d’Élie qui annonce la première venue du Messie, et non Élie en personne, voilà pourquoi lors de la transfiguration, en Luc 9 : 28-31, on voit apparaître Élie alors que Jean est déjà mort décapité par Hérode.

Non, Jean Baptiste n’est pas Élie en personne, voilà pourquoi lorsqu’il était en prison il envoie ses disciples, en Matthieu 11 : 2-6 demander à Jésus : « Jean, ayant entendu parler dans sa prison des œuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples:Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?Jésus leur répondit: Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez:les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute! » Car, s’il était Élie en personne, il le saurait. Cela étant clair que Jean Baptiste n’est pas le prophète Élie, mais plutôt un prophète qui comme Élisée a reçu une portion de l’esprit d’Élie, le débat sur qui est l’un des deux anges devant l’Éternel qui vont prophétiser 3 ans à Jérusalem avant d’être mis à mort et ressuscités est relancé. Apocalypse 11 : 3-6 dit :

« Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.Si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il soit tué de cette manière.Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu’ils le voudront. »

Et parce que Élie en 2 Rois 1 : 9-10 a déjà fait descendre le feu de Dieu pour dévorer les hommes : « Il envoya vers lui un chef de cinquante avec ses cinquante hommes. Ce chef monta auprès d’Élie, qui était assis sur le sommet de la montagne, et il lui dit: Homme de Dieu, le roi a dit: Descends!Élie répondit au chef de cinquante: Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te consume, toi et tes cinquante hommes! Et le feu descendit du ciel et le consuma, lui et ses cinquante hommes. » Et qu’ensuite il a fermé les cieux pendant trois ans pour qu’il ne tombe aucune pluie, trois ans comme le temps alloué à ces deux prophètes pour prophétiser (1 Rois 17 : 1 dit ceci :  « Élie, le Thischbite, l’un des habitants de Galaad, dit à Achab: L’Éternel est vivant, le Dieu d’Israël, dont je suis le serviteur! il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole. » puis, 1Rois 18 : 1 dit ceci : «Bien des jours s’écoulèrent, et la parole de l’Éternel fut ainsi adressée à Élie, dans la troisième année: Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol. »), alors il y a de fortes chances que l’un de ces deux prophètes soit Élie…

Que la Grâce de Dieu soit sur vous ! 

Du fardeau de la Loi au cadeau de la Loi

Certaines confessions se disant chrétiennes et certains pasteurs enseignent à leurs fidèles le concept selon lequel le chrétien n’est plus sous la Loi, mais sous la Grâce, en s’appuyant sur des assertions des Apôtres, tel Paul en Romains 10 : 4 « car Christ est la fin de la Loi, pour la justification de tous ceux qui croient. », en Colossiens 2 : 14 « il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix; », en Éphésiens 2 : 15 « ayant anéanti par sa chair la Loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, »… et la liste peut être bien longue. Mais le Christ a-t-il déclaré que le chrétien n’est plus soumis à la Loi ? A-t-Il aboli la Loi ? Et malgré l’apparente évidence de son propos, Paul soutenait-il vraiment que le chrétien n’est plus soumis à aucune Loi ?

Déjà, qu’est-ce que la loi ? le dictionnaire Larousse la définit comme étant une : « Prescription établie par l’autorité souveraine de l’État, applicable à tous et définissant les droits et les devoirs de chacun ». La loi peut être fractionnée en au moins trois grandes parties : les règles, les normes, et les ordonnances. Les règles sont des lignes de conduite instituées et immuables : un exemple dans les Saintes Écriture est chacun des éléments des Dix Commandements. Les normes sont des manières d’agir, ou bien des attitudes, qui donnent à chaque fois le résultat escompté : rechercher la justice plaira toujours à Dieu ; prendre soin des veuves et des orphelins aussi. Les ordonnances, parfois appelées prescriptions, sont des directives données pour exécuter un culte, un rite, ou encore pour observer une pratique saine nécessaire à conserver la santé physique : se laver les mains avant les repas, se reposer après six jours de travail, offrir en sacrifice un agneau pour une faute commise. Le peuple juif sous la conduite de Moïse, ensuite Josué, les Juges et les Rois avait une Loi, comme tout royaume ou État qui se soucie de sa pérennité. Le thème principal de l’Évangile annoncé par le Christ est : Le Royaume de Dieu. Les citoyens de ce Royaume sont les chrétiens. Dire que les chrétiens ne sont plus sous la Loi revient-il à dire que ce Royaume serait une anarchie ?

Dieu est-il un Dieu de désordre ? 1 Corinthiens 14 : 33 « car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Églises des saints » nous dit que non ! Dieu est-il un Dieu changeant, hésitant, incertain ? Malachie 3 : 6 « Car je suis l’Éternel, je ne change pas ; Et vous, enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés. » atteste que non ! Dieu est-il un Dieu imparfait pour instituer des choses qui doivent après coup être abolies ? Matthieu 5 : 48 « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est Parfait » nous dit que non ! Pourquoi donc prétendre que le chrétien n’est plus sous la Loi et faire passer Dieu pour une entité qui n’avait pas bien pensé à son affaire avant d’instituer la Loi ? Jésus ne dit-Il pas en Matthieu 5 : 17 « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » ? N’est-ce pas Lui encore qui continue en Matthieu 5 : 18 « Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » ?

La vérité est que des personnes ont prises quelques ordonnances (le sacrifice propitiatoire, l’observation stricte du sabbat, la circoncision, se laver les mains avant les repas, ne pas consommer les animaux impurs ou ceux sacrifiés aux idoles, etc..) pour la Loi tout entière. Et c’est de l’observance de ces choses que l’Apôtre Paul parle lorsqu’il dit que le chrétien n’est plus sous la Loi ; un point qui a été mal compris par la suite. Sinon, pourquoi dit-il en 1 Corinthiens 6 : 9-10 « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. » Les Actes des Apôtres et les lettres de Paul nous montrent qu’un grand problème auquel les premiers chrétiens devaient faire face, c’était celui de l’observance ou non des usages juifs pour être agréé de Dieu. Actes 15 : 22-29 nous montre comment se clôt ce débat : « Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l’Église, de choisir parmi eux et d’envoyer à Antioche, avec Paul et Barsabas, Jude appelé Barnabas et Silas, hommes considérés entre les frères.Ils les chargèrent d’une lettre ainsi conçue: Les apôtres, les anciens, et les frères, aux frères d’entre les païens, qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut!Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n’avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes,nous avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul,ces hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous annonceront de leur bouche les mêmes choses. Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire,savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu. »

Ni donc notre Seigneur Jésus, ni les Apôtres n’ont tenté d’abolir la Loi ; au contraire, on pourrait dire qu’ils ont même élevé la barre de sévérité de celle-ci, comme le confirme ce passage de Matthieu 5 : 21-22 « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges.Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin ; et que celui qui lui dira : Insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. »

Notre Seigneur Jésus va encore plus loin en Matthieu 5 : 27-48 « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère.Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur.Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne.Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce.Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras point, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment.Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ;ni par la terre, parce que c’est son marchepied ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi.Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu.Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin.Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre.Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ?Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ?Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »

Jean, dans sa première lettre, chapitre 3 verset 15 dit : « Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. »  Pierre, quant à lui, en sa deuxième lettre, chapitre 2, versets 9 à 12 dit : «le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement, ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires,tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur.Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour être prises et détruites, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption » Paul, en Hébreux 12 : 28-29 dit : « C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable,avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. » Jacques dans sa lettre, au chapitre 1 verset 26-27 déclare : « Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine.La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. »

Ni donc le Seigneur, ni les Apôtres n’ont enseigné que le chrétien n’est plus sous la Loi, au contraire la majorité de leurs déclarations transpire le respect de la Loi. Comment devons-nous interpréter les versets qui au début de cette analyse induisent le concept de l’abolition de la Loi ?

Il faut lire la lettre aux Hébreux dans son intégralité pour comprendre de quoi il est question, plus précisément le chapitre 7

Au onzième verset du chapitre 7 on lit ceci : « Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, -car c’est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, -qu’était-il encore besoin qu’il parût un autre sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, et non selon l’ordre d’Aaron? »  Ce verset nous apprend que la Loi repose sur le sacerdoce Lévitique, un peu comme un édifice repose sur sa fondation. L’édifice n’est pas la fondation, et la fondation n’est pas l’édifice. Généralement, au Québec ou en Amérique du Nord les habitations sont construites tels qu’on peut travailler sur soit la fondation, soit l’édifice indépendamment l’un de l’autre.

Au douzième verset on lit ceci : « Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi. » Les choses intéressantes commencent, car ce verset montre clairement que le chrétien n’est pas sans Loi, mais sous une loi nouvelle ; un peu comme lorsqu’on veut solidifier un édifice, on retravaille ou on change complètement sa fondation.

Au treizième verset on lit ceci : « En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a fait le service de l’autel ; » Ce verset clarifie Romains 10 : 4 et nous fait comprendre que la Loi qui prend fin c’est le sacrifice par le sacerdoce Lévitique, laissant place à la Loi du sacrifice perpétuel : celui de Christ. Voilà pourquoi il est dit en Jean 15 : 5 « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »

Aux versets 15 et 16 on apprend pourquoi il a fallu changer le socle de la Loi : « Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek,institué, non d’après la loi d’une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d’une vie impérissable; »

Les versets 18 et 19 disent : « Il y a ainsi abolition d’une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité car la Loi [sous le sacerdoce Lévitique] n’a rien amené à la perfection –, et introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu. » Montrant clairement que c’est l’ordonnance faisant des Lévites les garants de la Loi qui qui est abolie. Ces versets permettent une bonne compréhension de Colossiens 2 : 14

Les versets 22, 23, 24 « Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente.De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents.Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. » Explique encore en partie le pourquoi du changement du socle de la loi et permettent de comprendre Éphésiens 2 : 15

En bref, dans un langage juridique, on dira que « la Loi semble être inexistante parce qu’on a changé le législateur médiocre pour un autre plus compétent » comme l’atteste le verset 22 de Hébreux 7 : « Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente. » 

Certes, la plus grande raison de changement de législateur est son abus d’autorité, doublé de sa corruptibilité, son hypocrisie et son insensibilité face aux situations qu’il avait à trancher. Jésus dit à cet effet, en Matthieu 23 : 4 « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt ». En Matthieu 23 : 13 Il est dit encore : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. » Le nouveau législateur est Divin, Fils de Dieu, fait chair pour souffrir ce que souffrent les sujets humains sous la Loi, afin de transformer l’approche juridique en une chose adaptée à la condition humaine. Hébreux 2 : 17-18 illustre bien le propos : « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

Lorsqu’on parle de péché, n’est-ce pas par rapport à une loi ou une ordonnance enfreinte ? Si le chrétien n’est plus sous la Loi, pourquoi donc a-t-il encore besoin d’un souverain sacrificateur ? En plus, le Meilleur qui soit ? Celui-ci, Jésus de Nazareth, a montré comment il entendait mener ses affaires dans le cas de la femme adultère (Jean 8 : 1-11) ; dans le cas de ses Apôtres mangeant sans se laver les mains (Matthieu 15 : 2-6) ; dans le cas d’une guérison le jour du sabbat (Luc 14 : 1-5). Le nouveau législateur use constamment de sa Grâce (Matthieu 9 : 6 « Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison. »), pour trancher des litiges, voilà pourquoi certains affirment que le chrétien est sous la Grâce, et non la Loi. Mais c’est une vision tronquée qui peut faire mal à plus d’un car le chrétien ne doit jamais oublier ces paroles de Christ en Jean 15 : 1-6 « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. » La Grâce est donnée au baptême lorsqu’on est greffé à Christ. Ensuite il faut produire les fruits (demeurer en Christ) ; comment ? en suivant et mettant ses commandements en pratique, qui est la nouvelle Loi des chrétiens. Celui qui ne le fait pas, la Grâce lui est retirée, et comme le sarment improductible il est jeté au feu.

La grâce c’est donc quoi ? C’est généralement le dernier recours des condamnés à Mort. L’action d’une autorité suprême pour remettre une peine capitale. Avant Jésus-Christ le monde est sous la peine capitale, avec aucun recours pour laver le crime qu’il a commis. En donnant son Fils unique pour que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie Éternelle (Jean 3 : 16), Dieu accorde sa Grâce au monde. Voilà pourquoi on peut dire que le chrétien, personne qui croit au Fils, est sous la Grâce. Que dit le dictionnaire à propos de la Grâce ? Le Larousse donne ceci comme définition : « Faveur accordée à quelqu’un pour lui être agréable. Remise de tout ou partie de la peine d’un condamné ou commutation de cette peine en une peine moins forte. On voit par cette définition que pour qu’il y ait Grâce, il faut qu’il existe une loi, que cette loi ait été enfreinte, et qu’on ait été condamné par cette loi. Donc, la phrase même : « Nous ne sommes plus sous la Loi, mais sous la Grâce » est dans son essence un non-sens ; car même si le chrétien sait que la Grâce de Dieu peut lui être accordée à tout temps, n’est-ce pas quand même jouer à la roulette russe avec sa vie que de ne pas prendre toutes les précautions pour observer la Loi ?

La Loi est un cadeau, pas un fardeau. Imaginez une seule journée sans Loi et sans autorité pour faire respecter la Loi dans une ville : les banques dévalisées, les meurtres, la violence, les agressions en tous genres… le désordre. C’est la Loi qui permet la bonne gouvernance d’un État ou d’un Royaume. Et comme le dit Romain 13 : 3 « Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais-le bien, et tu auras son approbation. » Dieu en créant sa Loi ne le faisait pas pour la modifier plus tard, car l’idée d’un royaume qui remplacerait celui perdu en Eden par Adam et sa conjointe était enraciné en Lui depuis des temps indéfinis. Un Royaume sans Loi ni ordonnance est une anarchie. Et le Royaume de Dieu sera loin d’en être une. En Luc 1 : 33 il est écris « Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. » parlant de notre Seigneur Jésus. Celui-ci affirme en Matthieu 5 : 18 « Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » Notez qu’Il dit « Jusqu’à ce que tout soit arrivé… » La Loi, écrite sur la pierre et les tablettes n’a rien amené à la perfection ; voilà pourquoi les chrétiens ont un commandant qui leur montre comment la considérer. Dans ses commandements sont confinées les ordonnances, les règles et les normes, subtilement amenées afin qu’on ne ressente pas les contraintes qui généralement empêche de supporter la Loi. Il sait transformer cette Loi – qui au départ peut être vue comme un fardeau – en quelque chose de doux et léger, comme Il le dit en Matthieu 11 : 29-30 « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »

On peut donc affirmer qu’aujourd’hui la Loi existe pour régir le peuple de Dieu – membres du corps du Christ – invisible pour ceux qui vivent en ce monde de ténèbres. Mais après, la loi disparaitra-t-elle ? Jésus dit en Matthieu 5 : 18 « …Tant que le ciel et la terre ne passeront point… » or il est clair dans Apocalypse 21 : 1 « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. »  que ce ciel et cette terre-là vont disparaître ; est-ce donc qu’en ce monde nouveau la Loi ne sera plus ? En Jérémie 31 : 33-34 il est dit : « Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.Celui-ci n’enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l’Éternel ! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Éternel ; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché. » Il me semble, à entendre ces mots, que la Loi est incontournable pour notre Dieu dans son projet de Royaume ; il serait donc préférable de la considérer comme le roi David la considérait en Psaumes 19 : 7 « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; Le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant. » : la Loi est un cadeau.

Que Dieu vous bénisse !
 

Être un bon chrétien

Beaucoup de gens diront qu’il n’existe pas de formule standard pour devenir un bon chrétien, car le seul Juge, Dieu, a des critères de sélection qui peuvent être aux antipodes de ce ceux que même l’homme le plus éclairé de la planète peut développer. Et pour leur donner raison, il y a des passages des Saintes écritures qui soutiennent cette assertion, à commencer par Ésaïe 55 : 8 « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit L’Éternel. » Paul dit aussi dans son épitre aux Éphésiens, au verset 8 du chapitre 2 : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. »

On peut donc conclure, à la lumière de ces deux versets (et bien d’autres qu’on pourrait trouver dans la Bible), que c’est Dieu seul qui détermine qui est le bon chrétien et celui qui mérite d’être sauvé. C’est vrai. Mais il existe d’autres passages bouleversant dans le Saint Livre qui montre clairement que si Dieu Seul décide, il veut notre concours ; Il veut que nous posions des actes qui démontre notre foi en Lui. Par exemple, en Genèse 15 : 6 il est dit : « Abram eut confiance en L’éternel, qui le lui imputa à justice ». S’il n’avait pas eu confiance à Dieu, L’aurait-Il déclaré juste ? Énoch plut à Dieu, parce qu’il marcha avec Lui ; alors Dieu l’enleva. Si Énoch ne marchait pas avec Dieu, l’aurait-il enlevé ? Abel fut agréable à Dieu parce qu’il lui offrit un sacrifice meilleur que celui de son frère Caïn. Et on pourrait citer bien des passages encore qui attestent que les hommes et les femmes, par leurs actes, participent à leur salvation, Matthieu 24 : 13 « Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » étant le plus évident.

Si nous sommes donc participant à notre rédemption, comment être sûr que nous posons les gestes qu’il faut ? Que nous menons le bon combat ? Ou bien, que nous courons de façon à gagner notre course ? L’apôtre Paul, dans sa première épitre aux Corinthiens chapitre 9 verset 24 dit : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. »  Si le prix de notre course, assimilée ici à notre vie chrétienne, est la rédemption, comment devrions-nous la courir ? comment les athlètes olympiques font-ils pour gagner leurs médailles ?

Considérons Usain Bolt, le plus grand sprinter de tous les temps ; s’il est resté au somment pendant plus de douze ans c’est parce qu’en plus de ses aptitudes et dons innés il avait une recette :

Bien manger (même si la légende veut qu’à ses tout débuts il mangeait 100 nuggets par jour)

Rester en santé physique et psychique

Connaitre sa piste de course

Avoir un coach adéquat

S’entrainer sans relâche pour peaufiner sa technique de course

Livrer la course

Si donc tous ces éléments, associés aux dons et aptitudes naturels, mis ensemble permettent d’accéder à la victoire, comment un chrétien pourrait-il les utiliser dans sa vie et ministère de tous les jours ?

Commençons par le manger. Matthieu 4 : 4 dit : « L’homme ne vivra pas que de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Le chrétien devrait donc se nourrir le plus possible de la parole de Dieu, celle révélée dans La Bible, et non celle des diverses interprétations ou autres traditions découlant des usages de certains hommes se disant pieux. Et parce que l’âme, comme le corps physique, a besoin d’être nourri sur une base constante, il faudrait se nourrir de parole le matin, à midi, et le soir, sans oublier les collations de l’avant-midi et celles de l’après-midi ; car, ainsi que le manger alimente les fonctions vitales pour maintenir le corps physique en vie, ainsi la parole de Dieu alimente les fonctions spirituelles pour maintenir l’âme en vie. La parole de Dieu nous a été révélée par Son Fils Jésus-Christ, Lui qui est le pain de vie, Lui qui est l’eau de vie. Il dit en l’évangile de Jean aux versets 53-58 du chapitre 6 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Nous savons que Jésus est appelé « La Parole de Dieu » « Le Verbe de Dieu » « La Sagesse de Dieu » « Fidèle » « Véritable » Quiconque se nourrit de ces qualificatifs a l’assurance d’être bien nourri. Puis, comme le disaient les chrétiens du premier siècle, l’un des seuls actes que Jésus a demandés de perpétuer est le partage du pain et du vin entre frères chrétiens, comme Il fit lors du dernier repas avec Lui. Dans le cérémonial de ce partage est imbriqué l’effet mystique de la présence du Christ, à tel enseigne que le pain (qui reste vraiment pain), et le vin (qui reste vraiment vin) qu’on consomme contiennent la présence du Christ.

Le deuxième point est la santé physique et psychique. L’athlète olympique et ceux qui l’entoure nettoient son environnement afin de s’assurer qu’il n’y a ni microbe, ni parasite qui rôde. On éloigne de lui aussi tout élément qui peut perturber son psychisme. Le chrétien qui ne veut pas être exposé au stress et à la dépression fuit le monde, conformément à ce qui est dit en 1 Jean 2 : 15-16 « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. » Nous savons qu’il n’y a rien comme les plaisirs de la chair pour perturber l’âme. Nous savons aussi que la convoitise des yeux mène à la cupidité ; la cupidité est une gangrène pour l’âme. Nous savons encore que l’orgueil de la vie, loin de réunir les hommes, les sépare de façon drastique, poussant les uns et les autres à vivre en solitaire ; et rien comme la solitude pour affaiblir une âme. Fuir le monde semble solitude si on n’y pense pas bien, mais les serviteurs de Dieu ne sont jamais seuls ; Élysée, en 2 Rois 6 : 16-17 ouvre les yeux de son serviteur pour le lui prouver « …Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Élisée pria, et dit: Éternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. » Pour la santé psychique, Proverbes 1 : 10-19 dit exactement ce qu’il faut faire « Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, Ne te laisse pas gagner. S’ils disent: Viens avec nous! dressons des embûches, versons du sang, Tendons des pièges à celui qui se repose en vain sur son innocence, Engloutissons-les tout vifs, comme le séjour des morts, Et tout entiers, comme ceux qui descendent dans la fosse ; Nous trouverons toute sorte de biens précieux, Nous remplirons de butin nos maisons ; Tu auras ta part avec nous, Il n’y aura qu’une bourse pour nous tous ! Mon fils, ne te mets pas en chemin avec eux, Détourne ton pied de leur sentier ; Car leurs pieds courent au mal, Et ils ont hâte de répandre le sang. Mais en vain jette-t-on le filet Devant les yeux de tout ce qui a des ailes ; Et eux, c’est contre leur propre sang qu’ils dressent des embûches, C’est à leur âme qu’ils tendent des pièges. Ainsi arrive-t-il à tout homme avide de gain ; La cupidité cause la perte de ceux qui s’y livrent. » Paul renchérit en 1 Corinthiens 15 : 33 « Ne vous y trompez pas, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. »

Nous arrivons donc au troisième point, qui est celui de connaitre sa piste de course. Pour qu’un athlète négocie bien son parcours, il doit appliquer une technique spéciale à chaque parcelle de terrain qu’il foule. Travailler au point d’arriver à une symbiose entre le sol et le pied qui le touche, de telle sorte que la piste, par un phénomène réaction due à l’action de l’athlète, le propulse le plus loin possible dans sa trajectoire. Et pour se faire, le coureur doit connaître ses capacités physiques, ses forces et ses faiblesses (Usain Bolt, paraît-il, avait une jambe plus courte que l’autre, mais il gérait si bien ce handicap afin d’être efficace) ; savoir doser la charge qu’il développe à chaque foulée, car la réponse du sol est fonction du poids qui s’exerce sur lui. Pour le chrétien, sa piste de course est d’abord lui-même, ensuite son prochain. Il faut se connaître et comprendre les mécanismes de son soi avant de s’engager dans la vie chrétienne ; celui qui ne sait pas qu’il est pêcheur déjà par son essence (Romains 3 : 23 « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ») ne peut comprendre pourquoi il a besoin d’être sauvé. Se connaitre permet aussi de réaliser quelles sont ses forces, puis de prier pour ses faiblesses ; les accepter et même s’en glorifier (2 Corinthiens 12 : 7-9 « …Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. ») Et c’est un exercice qui demande authenticité et honnêteté car le chrétien a un Dieu qu’on ne peut tromper… Après la connaissance de soi, le chrétien doit s’atteler à connaitre son prochain ; oh, pas nécessairement une connaissance profonde ; du moins connaitre son milieu social, ou son rang social, car l’approche pour prêcher diffère qu’on soit devant un soldat, un agriculteur, ou un aristocrate. En Luc 3 : 10-14 il est mentionné que la foule venait à Jean-Baptiste et l’interrogeait, disant : « Que devons-nous donc faire ? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur répondit : N’exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent : Et nous, que devons-nous faire? Il leur répondit : Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde. » Les paraboles du Seigneur Jésus étaient brodées autour de la vie et des activités de la société juive ; elles parlaient d’agriculture, d’élevage, de pêche, de la relation entre maitres et esclaves, bref, tout ce qui touchait aux mœurs des israélites. Une parabole sur la chasse aurait mal passé. Une parabole sur les coureurs de formule 1 aussi. Connaitre minimalement celui à qui on apporte la parole est important car prêcher est, après s’être attelé à bien cerner Dieu et son Envoyé Le Christ (Jean 17 : 3 « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.), le devoir incontournable du chrétien est de prêcher l’évangile du Royaume de Dieu (1 Corinthiens 9 : 16 « Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile !)

Comment donc maintenant avoir un coach adéquat ? Glen Mills a été le coach qui a mené Usain Bolt au sommet aux jeux olympiques de Pékin 2008. Il déclare : « Quand Usain Bolt a commencé à travailler avec moi, il avait une mauvaise mécanique. Il a couru derrière son centre de masse, ce qui a causé des blessures et des performances inférieures à la normale, par rapport à ses résultats ultérieurs. » On voit d’office que ce qui l’intéresse c’est son athlète et l’envie d’améliorer ses défauts. Il continue en disant : « Pour améliorer la mécanique du sprint, j’ai non seulement développé la force d’Usain Bolt, mais j’ai amélioré sa technique de sprint, car les entraîneurs doivent constamment réagir et rejouer et refaire les exercices, obligeant l’athlète à courir encore et encore pour rompre ses habitudes. La formation d’Usain Bolt comprenait un plan à long terme et a pris deux ans à retravailler sa technique avant les Jeux olympiques de 2008 à Pékin. » Et pour donner encore plus de détail de l’entrainement spécifique, il souligne : « L’exécution de la mécanique de base du sprint avec précision est la clé de la transformation de la technique ; une bonne pratique répétée au fil du temps améliorera les performances. Les exercices de sprint doivent développer la coordination, l’équilibre, le timing et des compétences plus avancées telles que le temps de contact avec le sol, la longueur de la foulée, la fréquence de la foulée et la mécanique de récupération. » Pour le chrétien, un bon coach est tel qu’il est mentionné en Jean 10 : 11-12 « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. » Moïse fut un bon coach pour Josué. Il l’emmenait partout avec lui (Exode 24 : 12-13 « L’Éternel dit à Moïse : « Monte vers moi sur la montagne et restes-y. Je te donnerai des tables de pierre, la loi et le commandement que j’ai écrits pour les enseigner.» Moïse se leva avec son assistant Josué et commença à gravir la montagne de Dieu. ») Et lorsqu’il allait parler avec Dieu dans la tente d’assignation, Josué était aussi là (Exode 33 : 11 « L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp ; mais son jeune serviteur, Josué, fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente. » Et sur l’ordre de Dieu Moïse consacra Josué (Nombres 27 : 18-20 « L’Éternel dit à Moïse : Prends Josué, fils de Nun, homme en qui réside l’esprit ; et tu poseras ta main sur lui. Tu le placeras devant le sacrificateur Éléazar et devant toute l’assemblée, et tu lui donneras des ordres sous leurs yeux. Tu le rendras participant de ta dignité, afin que toute l’assemblée des enfants d’Israël l’écoute. » Paul aussi fut un bon coach pour Timothée, il suffit de lire ses épitres à celui-ci. En 2 Timothée 2 : 1-7 il est dit : « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus Christ. Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé ; et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. Il faut que le laboureur travaille avant de recueillir les fruits. Comprends ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses. » On voit en ces lignes qu’il se préoccupait pour son poulain. En les lignes qui vont suivre, il lui donne des conseils sur ce qu’il faut éviter pour faire un bon parcours de chrétien (2 Timothée 2 : 22-24 « Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu’elles font naître des querelles. Or, il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience; » En 1 Timothée 5 : 23 il l’exhorte à prendre soin de sa santé physique « Ne continue pas à ne boire que de l’eau; mais fais usage d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. » En bref, un coach qui aide vraiment à cheminer connait son étudiant, s’inquiète de lui et lui procure ce dont il a besoin pour mener à bien son ministère.

Dans l’entrainement de Usain Bolt, il travaillait des heures et des heures une technique, puis les reprenait le lendemain et recommençait. Pour le bon chrétien ce sera la même chose : lire et lire encore la parole de Dieu comme il est dit en le psaume 25 : 4-5 « Éternel ! fais-moi connaître tes voies, Enseigne-moi tes sentiers. Conduis-moi dans ta vérité, et instruis-moi ; Car tu es le Dieu de mon salut, Tu es toujours mon espérance. » le bon chrétien lit pour sa propre instruction, mais aussi pour instruire les autres plus tard. Il doit demander l’assistance de l’Esprit-Saint (Au Nom de Jésus) afin que celui-ci lui éclaircisse les vérités dissimulées. La prière dans l’entrainement est essentielle et sans fin (1 Thessaloniciens 5 : 17 « Priez sans cesse ») ; le chrétien doit chercher à atteindre le standard donné par le Maître et éviter progressivement de multiplier les vaines paroles comme les païens qui croient que c’est en multipliant les paroles qu’ils seront exaucés (Matthieu 6 : 7) L’entrainement du bon chrétien vas aussi consister à quitter progressivement le monde pour éviter les influences malsaines qu’il peut avoir sur lui.

La chose la plus importante après toute cette préparation physique, psychique et spirituelle c’est de livrer la course, et bien la livrer. Pour Usain Bolt cela a été de rester concentré tout le long de son parcours et d’appliquer à la lettre ce qui était dit et fait à l’entrainement. Pour le bon chrétien, ce sera pareil, tel qu’il est dit en 2 Timothée 3 : 14 « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ; » Ce que le chrétien apprend est généralement de deux ordres : premièrement la recherche de la connaissance de Dieu, la justice de Dieu, la paix avec tous et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur (Hébreux 12 : 14). La connaissance et la justice de Dieu se trouvent un peu partout dans le Livre Saint, et le Sermon sur la montagne (Matthieu 5,6,7) en est un bon condensé. La paix et la sanctification s’acquièrent en restant le plus connecté au Christ (Jean 15 : 5 « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. », et en l’imitant du mieux qu’on peut… deuxièmement, le chrétien doit pratiquer le bien pour que ses enseignements ne sonnent pas creux. Jacques disait en son Épitre, aux versets 14-17 du chapitre 2 « Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. » Aimer son prochain en lui démontrant cet amour est ce qui est demandé aux chrétiens, comme en témoigne la parabole du bon samaritain (Luc 10 : 25-37) ; cette même parabole montre aussi qui est notre prochain.

En conclusion, je sais qu’en me lisant, ou en m’écoutant on pourrait penser que la rédemption est un phénomène cartésien (C’est un peu ce que courir pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens 3 : 14) laisse entendre), que si on pratique à la lettre ce qui est conseillé ci-dessus on est sûr de plaire à Dieu ; je vais attirer l’attention des gens sur les deux personnages Bibliques Caïn et Abel qui tous deux présentèrent une offrande à Dieu, mais que Celui-ci n’agréa que le présent d’Abel. Est-ce que Dieu est partial ? la Bible nous dit que non ! (Romains 2 : 11). Que s’est-il donc passé ? La suite de l’histoire nous dit que Caïn assassina son frère ; était-ce son attitude globale, sa philosophie de la vie, son cœur et ses pensées qui firent que Dieu n’agréât pas son sacrifice ? Je n’en sais rien ! Ceci pour dire que même si on fait à la lettre ce qui est demandé dans la Bible, il ne faut pas s’empêcher de demander en prière à Dieu si on le fait tel qu’il le demande.

Que Dieu vous bénisse !