Du fardeau de la Loi au cadeau de la Loi

Certaines confessions se disant chrétiennes et certains pasteurs enseignent à leurs fidèles le concept selon lequel le chrétien n’est plus sous la Loi, mais sous la Grâce, en s’appuyant sur des assertions des Apôtres, tel Paul en Romains 10 : 4 « car Christ est la fin de la Loi, pour la justification de tous ceux qui croient. », en Colossiens 2 : 14 « il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix; », en Éphésiens 2 : 15 « ayant anéanti par sa chair la Loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, »… et la liste peut être bien longue. Mais le Christ a-t-il déclaré que le chrétien n’est plus soumis à la Loi ? A-t-Il aboli la Loi ? Et malgré l’apparente évidence de son propos, Paul soutenait-il vraiment que le chrétien n’est plus soumis à aucune Loi ?

Déjà, qu’est-ce que la loi ? le dictionnaire Larousse la définit comme étant une : « Prescription établie par l’autorité souveraine de l’État, applicable à tous et définissant les droits et les devoirs de chacun ». La loi peut être fractionnée en au moins trois grandes parties : les règles, les normes, et les ordonnances. Les règles sont des lignes de conduite instituées et immuables : un exemple dans les Saintes Écriture est chacun des éléments des Dix Commandements. Les normes sont des manières d’agir, ou bien des attitudes, qui donnent à chaque fois le résultat escompté : rechercher la justice plaira toujours à Dieu ; prendre soin des veuves et des orphelins aussi. Les ordonnances, parfois appelées prescriptions, sont des directives données pour exécuter un culte, un rite, ou encore pour observer une pratique saine nécessaire à conserver la santé physique : se laver les mains avant les repas, se reposer après six jours de travail, offrir en sacrifice un agneau pour une faute commise. Le peuple juif sous la conduite de Moïse, ensuite Josué, les Juges et les Rois avait une Loi, comme tout royaume ou État qui se soucie de sa pérennité. Le thème principal de l’Évangile annoncé par le Christ est : Le Royaume de Dieu. Les citoyens de ce Royaume sont les chrétiens. Dire que les chrétiens ne sont plus sous la Loi revient-il à dire que ce Royaume serait une anarchie ?

Dieu est-il un Dieu de désordre ? 1 Corinthiens 14 : 33 « car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Églises des saints » nous dit que non ! Dieu est-il un Dieu changeant, hésitant, incertain ? Malachie 3 : 6 « Car je suis l’Éternel, je ne change pas ; Et vous, enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés. » atteste que non ! Dieu est-il un Dieu imparfait pour instituer des choses qui doivent après coup être abolies ? Matthieu 5 : 48 « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est Parfait » nous dit que non ! Pourquoi donc prétendre que le chrétien n’est plus sous la Loi et faire passer Dieu pour une entité qui n’avait pas bien pensé à son affaire avant d’instituer la Loi ? Jésus ne dit-Il pas en Matthieu 5 : 17 « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » ? N’est-ce pas Lui encore qui continue en Matthieu 5 : 18 « Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » ?

La vérité est que des personnes ont prises quelques ordonnances (le sacrifice propitiatoire, l’observation stricte du sabbat, la circoncision, se laver les mains avant les repas, ne pas consommer les animaux impurs ou ceux sacrifiés aux idoles, etc..) pour la Loi tout entière. Et c’est de l’observance de ces choses que l’Apôtre Paul parle lorsqu’il dit que le chrétien n’est plus sous la Loi ; un point qui a été mal compris par la suite. Sinon, pourquoi dit-il en 1 Corinthiens 6 : 9-10 « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. » Les Actes des Apôtres et les lettres de Paul nous montrent qu’un grand problème auquel les premiers chrétiens devaient faire face, c’était celui de l’observance ou non des usages juifs pour être agréé de Dieu. Actes 15 : 22-29 nous montre comment se clôt ce débat : « Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l’Église, de choisir parmi eux et d’envoyer à Antioche, avec Paul et Barsabas, Jude appelé Barnabas et Silas, hommes considérés entre les frères.Ils les chargèrent d’une lettre ainsi conçue: Les apôtres, les anciens, et les frères, aux frères d’entre les païens, qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut!Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n’avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes,nous avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul,ces hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.Nous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous annonceront de leur bouche les mêmes choses. Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire,savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu. »

Ni donc notre Seigneur Jésus, ni les Apôtres n’ont tenté d’abolir la Loi ; au contraire, on pourrait dire qu’ils ont même élevé la barre de sévérité de celle-ci, comme le confirme ce passage de Matthieu 5 : 21-22 « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges.Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin ; et que celui qui lui dira : Insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. »

Notre Seigneur Jésus va encore plus loin en Matthieu 5 : 27-48 « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère.Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur.Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne.Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce.Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras point, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment.Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ;ni par la terre, parce que c’est son marchepied ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi.Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu.Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin.Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre.Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ?Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ?Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »

Jean, dans sa première lettre, chapitre 3 verset 15 dit : « Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. »  Pierre, quant à lui, en sa deuxième lettre, chapitre 2, versets 9 à 12 dit : «le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement, ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires,tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur.Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour être prises et détruites, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption » Paul, en Hébreux 12 : 28-29 dit : « C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable,avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. » Jacques dans sa lettre, au chapitre 1 verset 26-27 déclare : « Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine.La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. »

Ni donc le Seigneur, ni les Apôtres n’ont enseigné que le chrétien n’est plus sous la Loi, au contraire la majorité de leurs déclarations transpire le respect de la Loi. Comment devons-nous interpréter les versets qui au début de cette analyse induisent le concept de l’abolition de la Loi ?

Il faut lire la lettre aux Hébreux dans son intégralité pour comprendre de quoi il est question, plus précisément le chapitre 7

Au onzième verset du chapitre 7 on lit ceci : « Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, -car c’est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, -qu’était-il encore besoin qu’il parût un autre sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, et non selon l’ordre d’Aaron? »  Ce verset nous apprend que la Loi repose sur le sacerdoce Lévitique, un peu comme un édifice repose sur sa fondation. L’édifice n’est pas la fondation, et la fondation n’est pas l’édifice. Généralement, au Québec ou en Amérique du Nord les habitations sont construites tels qu’on peut travailler sur soit la fondation, soit l’édifice indépendamment l’un de l’autre.

Au douzième verset on lit ceci : « Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi. » Les choses intéressantes commencent, car ce verset montre clairement que le chrétien n’est pas sans Loi, mais sous une loi nouvelle ; un peu comme lorsqu’on veut solidifier un édifice, on retravaille ou on change complètement sa fondation.

Au treizième verset on lit ceci : « En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a fait le service de l’autel ; » Ce verset clarifie Romains 10 : 4 et nous fait comprendre que la Loi qui prend fin c’est le sacrifice par le sacerdoce Lévitique, laissant place à la Loi du sacrifice perpétuel : celui de Christ. Voilà pourquoi il est dit en Jean 15 : 5 « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »

Aux versets 15 et 16 on apprend pourquoi il a fallu changer le socle de la Loi : « Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek,institué, non d’après la loi d’une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d’une vie impérissable; »

Les versets 18 et 19 disent : « Il y a ainsi abolition d’une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité car la Loi [sous le sacerdoce Lévitique] n’a rien amené à la perfection –, et introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu. » Montrant clairement que c’est l’ordonnance faisant des Lévites les garants de la Loi qui qui est abolie. Ces versets permettent une bonne compréhension de Colossiens 2 : 14

Les versets 22, 23, 24 « Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente.De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents.Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. » Explique encore en partie le pourquoi du changement du socle de la loi et permettent de comprendre Éphésiens 2 : 15

En bref, dans un langage juridique, on dira que « la Loi semble être inexistante parce qu’on a changé le législateur médiocre pour un autre plus compétent » comme l’atteste le verset 22 de Hébreux 7 : « Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente. » 

Certes, la plus grande raison de changement de législateur est son abus d’autorité, doublé de sa corruptibilité, son hypocrisie et son insensibilité face aux situations qu’il avait à trancher. Jésus dit à cet effet, en Matthieu 23 : 4 « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt ». En Matthieu 23 : 13 Il est dit encore : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. » Le nouveau législateur est Divin, Fils de Dieu, fait chair pour souffrir ce que souffrent les sujets humains sous la Loi, afin de transformer l’approche juridique en une chose adaptée à la condition humaine. Hébreux 2 : 17-18 illustre bien le propos : « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

Lorsqu’on parle de péché, n’est-ce pas par rapport à une loi ou une ordonnance enfreinte ? Si le chrétien n’est plus sous la Loi, pourquoi donc a-t-il encore besoin d’un souverain sacrificateur ? En plus, le Meilleur qui soit ? Celui-ci, Jésus de Nazareth, a montré comment il entendait mener ses affaires dans le cas de la femme adultère (Jean 8 : 1-11) ; dans le cas de ses Apôtres mangeant sans se laver les mains (Matthieu 15 : 2-6) ; dans le cas d’une guérison le jour du sabbat (Luc 14 : 1-5). Le nouveau législateur use constamment de sa Grâce (Matthieu 9 : 6 « Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison. »), pour trancher des litiges, voilà pourquoi certains affirment que le chrétien est sous la Grâce, et non la Loi. Mais c’est une vision tronquée qui peut faire mal à plus d’un car le chrétien ne doit jamais oublier ces paroles de Christ en Jean 15 : 1-6 « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. » La Grâce est donnée au baptême lorsqu’on est greffé à Christ. Ensuite il faut produire les fruits (demeurer en Christ) ; comment ? en suivant et mettant ses commandements en pratique, qui est la nouvelle Loi des chrétiens. Celui qui ne le fait pas, la Grâce lui est retirée, et comme le sarment improductible il est jeté au feu.

La grâce c’est donc quoi ? C’est généralement le dernier recours des condamnés à Mort. L’action d’une autorité suprême pour remettre une peine capitale. Avant Jésus-Christ le monde est sous la peine capitale, avec aucun recours pour laver le crime qu’il a commis. En donnant son Fils unique pour que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie Éternelle (Jean 3 : 16), Dieu accorde sa Grâce au monde. Voilà pourquoi on peut dire que le chrétien, personne qui croit au Fils, est sous la Grâce. Que dit le dictionnaire à propos de la Grâce ? Le Larousse donne ceci comme définition : « Faveur accordée à quelqu’un pour lui être agréable. Remise de tout ou partie de la peine d’un condamné ou commutation de cette peine en une peine moins forte. On voit par cette définition que pour qu’il y ait Grâce, il faut qu’il existe une loi, que cette loi ait été enfreinte, et qu’on ait été condamné par cette loi. Donc, la phrase même : « Nous ne sommes plus sous la Loi, mais sous la Grâce » est dans son essence un non-sens ; car même si le chrétien sait que la Grâce de Dieu peut lui être accordée à tout temps, n’est-ce pas quand même jouer à la roulette russe avec sa vie que de ne pas prendre toutes les précautions pour observer la Loi ?

La Loi est un cadeau, pas un fardeau. Imaginez une seule journée sans Loi et sans autorité pour faire respecter la Loi dans une ville : les banques dévalisées, les meurtres, la violence, les agressions en tous genres… le désordre. C’est la Loi qui permet la bonne gouvernance d’un État ou d’un Royaume. Et comme le dit Romain 13 : 3 « Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité ? Fais-le bien, et tu auras son approbation. » Dieu en créant sa Loi ne le faisait pas pour la modifier plus tard, car l’idée d’un royaume qui remplacerait celui perdu en Eden par Adam et sa conjointe était enraciné en Lui depuis des temps indéfinis. Un Royaume sans Loi ni ordonnance est une anarchie. Et le Royaume de Dieu sera loin d’en être une. En Luc 1 : 33 il est écris « Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. » parlant de notre Seigneur Jésus. Celui-ci affirme en Matthieu 5 : 18 « Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » Notez qu’Il dit « Jusqu’à ce que tout soit arrivé… » La Loi, écrite sur la pierre et les tablettes n’a rien amené à la perfection ; voilà pourquoi les chrétiens ont un commandant qui leur montre comment la considérer. Dans ses commandements sont confinées les ordonnances, les règles et les normes, subtilement amenées afin qu’on ne ressente pas les contraintes qui généralement empêche de supporter la Loi. Il sait transformer cette Loi – qui au départ peut être vue comme un fardeau – en quelque chose de doux et léger, comme Il le dit en Matthieu 11 : 29-30 « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »

On peut donc affirmer qu’aujourd’hui la Loi existe pour régir le peuple de Dieu – membres du corps du Christ – invisible pour ceux qui vivent en ce monde de ténèbres. Mais après, la loi disparaitra-t-elle ? Jésus dit en Matthieu 5 : 18 « …Tant que le ciel et la terre ne passeront point… » or il est clair dans Apocalypse 21 : 1 « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. »  que ce ciel et cette terre-là vont disparaître ; est-ce donc qu’en ce monde nouveau la Loi ne sera plus ? En Jérémie 31 : 33-34 il est dit : « Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.Celui-ci n’enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l’Éternel ! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Éternel ; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché. » Il me semble, à entendre ces mots, que la Loi est incontournable pour notre Dieu dans son projet de Royaume ; il serait donc préférable de la considérer comme le roi David la considérait en Psaumes 19 : 7 « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; Le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant. » : la Loi est un cadeau.

Que Dieu vous bénisse !
 

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