La Grâce et le Salut

Bonjour frères et sœurs !

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet qui met la confusion parmi les chrétiens et les divisent de façon drastique : la Grâce et le Salut. Beaucoup de personnes qui se disent chrétiennes confondent ces deux mots, soit à cause de l’enseignement qu’ils en ont reçu, soit à cause de leur mauvaise compréhension de ces termes. En fait, si on n’est pas vigilant, et je dirais même que si l’Esprit de Dieu ne nous inspire pas, on peut passer toute sa vie de chrétien sans réaliser qu’il existe une différence entre ces deux mots.

Qu’est-ce qui résulte de l’incapacité à faire une différence entre ces deux termes ?

Nous avons d’un côté des chrétiens qui pensent qu’on ne peut pas perdre son salut une fois qu’on l’a obtenu ; et pour soutenir leurs propos ils s’appuient sur la fidélité de Dieu. Et de l’autre côté nous avons des chrétiens qui pensent qu’on peut le perdre, compte tenu des versets bibliques qui en parle clairement, mais aussi des épisodes de l’histoire biblique qui le confirment.

Qui est dans la vérité ? Et qui ne l’est pas ? Peut-on perdre son Salut, ou bien lorsqu’on l’acquiert c’est pour toujours ? En fait, tous les deux côtés sont dans la vérité. Là vous allez me dire : c’est impossible, puisque leurs affirmations sont contraires ! Et moi je vais vous dire : c’est possible, parce qu’ils parlent de deux choses différentes en pensant qu’ils parlent de la même chose : les uns évoquent le Salut, alors qu’ils parlent de Grâce, et les autres évoquent la Grâce alors qu’ils parlent du Salut.

En fait, comprendre la différence entre la Grâce et le Salut est le B plus A égale BA de la foi chrétienne. Et nombreux sont ceux qui n’ont pas eu cette fondation. La Grâce est une remise de peine ; pourquoi ? parce qu’après que le premier homme, Adam, ait pêché, les humains étaient condamnés à mourir et disparaître. La Grâce est non seulement l’annulation de cette peine, mais aussi la gratification aux hommes et femmes d’un avocat qui pourrait les défendre lorsqu’ils pêcheront à nouveau. La Grâce donne un nouveau départ à l’humanité. Le Salut, quant à lui, est un but à atteindre ; ce but est d’achever son temps sur terre sans péché retenu contre soi. Et si on en commet, on doit chercher l’aide de l’avocat qui a été octroyé afin qu’Il plaide pour qu’on l’efface.

L’erreur dans l’appréciation de ces deux mots c’est de se fier aux définitions des dictionnaires sans tenir en compte les nuances que ces dictionnaires donnent des deux termes. Les mots comme grâce et salut – qui peuvent avoir plusieurs définitions – s’utilisent dans leur contexte. Et dans le contexte religieux, le mot Salut désigne la félicité, le bonheur, tandis que la Grâce sera définie comme étant une faveur imméritée, une remise de peine, mais aussi comme étant « une aide divine pouvant mener une personne à son salut. » Nous pouvons déjà voir cette différence entre les deux termes en ce sens que la Grâce est le moyen pour atteindre la fin, qui est le Salut.  

Je vais essayer d’être plus clair en braquant les projecteurs sur une image évoquée par l’Apôtre Paul. Lisons dans 1 Corinthiens au chapitre 9 les versets 24 à 27 : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter.Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air.Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »

Ces quatre versets sont le scénario de ce qui se joue actuellement dans le monde : une compétition de course ou de combat, des participants sur la piste, des spectateurs dans le stade, un prix à remporter. La compétition de course c’est la Grâce ; c’est le moyen par lequel on peut obtenir le prix. Les participants ce sont les chrétiens ; ce sont ceux qui s’inscrivent à la compétition par le baptême. En fait le baptême permet d’entrer dans la Grâce, symboliquement dans la course au prix. Les spectateurs dans le stade ce sont les païens ; ceux qui regardent courir les chrétiens, les jugent et se moquent même de la façon qu’ils courent sans vouloir participer à la course. Le prix à remporter c’est le salut.

La Bible nous dit que cette compétition de course a été organisée par Dieu, sans l’influence d’aucune autre créature. L’épitre de l’Apôtre Paul aux Éphésiens, en son chapitre 2, les versets 8 et 9 disent ceci : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » C’est donc clair que ce n’est pas parce qu’on priait trois fois par jour, ou qu’on offrait des holocaustes à Dieu, ni qu’on faisait la charité quotidiennement que la Grâce a été accordée aux Hommes.

Ici, un élément nouveau est ajouté : la foi. Il est dit que c’est par le moyen de la foi qu’on est sauvé. Qu’est-ce que la foi selon les Écritures ? La lettre de l’Apôtre Paul aux Hébreux, en son chapitre 11 verset 1 dit : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » Pour avoir la ferme assurance d’une chose qu’on espère, une chose qu’en plus on ne voit pas, il faut que quelqu’un nous l’ait dit, ou bien qu’on l’ait entendu quelque part. On a toujours foi en quelque chose, on a toujours foi en quelqu’un. La Bible nous dit que les Nations espèreront en Jésus. Voilà la foi par laquelle on est sauvé.

 Dans cette compétition de course organisée, Jésus est comme un coach qu’on doit écouter et suivre les instructions à la lettre pour obtenir le prix. Il dit Lui-même dans l’Évangile de Jean au chapitre 15, verset 5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Comment demeure-t-on en Jésus ? Dans l’Évangile de Jean au chapitre 14 verset 15 Jésus dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » voilà comment on demeure en Jésus.

Les commandements de Jésus sont les directives qui aident à gagner la couronne incorruptible, le Salut. Ils peuvent être durs mais c’est une discipline nécessaire au triomphe ; voilà pourquoi l’Apôtre Paul dit : « … Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air.Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti… » Et pourquoi se donnait-il tant de peine ? De peur d’être rejeté, après avoir prêché aux autres.

Certaines personnes qui se disent chrétiennes affirment que lorsqu’on est baptisé et qu’on devient chrétien, on est déjà sauvé. J’ai une question pour elles : pourquoi un Apôtre qui a été choisi par Jésus Lui-même, baptisé par l’eau et par le Saint-Esprit peut-il avoir peur d’être rejeté après avoir prêché aux autres ? Ceci ne vient-il pas confirmer qu’être baptisé ne garantit pas la rédemption ?

Dans sa deuxième lettre à Timothée, aux versets 6,7,8 du chapitre 4 l’Apôtre Paul déclare : « Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche.J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » Nous comprenons par ce passage que c’est au terme de la course qu’on peut avoir l’assurance d’obtenir la couronne impérissable, le Salut. Plus clair encore est le verset 18 du même chapitre 4 : « Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et il me sauvera pour me faire entrer dans son royaume céleste… » Notez qu’ici l’Apôtre conjugue le verbe sauver au futur, non au présent, ni au passé.

Maintenant, récapitulons : la Grâce est cette compétition de course au bout de laquelle on obtient une couronne impérissable : le Salut ; et la foi en Jésus, le coach, est cette discipline qui nous aide à gagner la couronne impérissable. Alors, lorsque prochainement vous entendrez parler de Grâce, pensez à une compétition de course ; lorsqu’on vous parlera de foi, pensez à la discipline qu’on adopte pour gagner la compétition ; et lorsqu’on vous parlera de Salut, pensez au prix, au trophée.

En conclusion, les chrétiens qui disent qu’on ne peut pas perdre le Salut une fois qu’on l’a eu ont raison, car le Salut ne peut s’obtenir qu’en fin de vie, lorsqu’on a achevé sa course. Ce qui fait réagir les autres chrétiens jusqu’à affirmer qu’on peut perdre le Salut après l’avoir eu, c’est parce que les premiers confondent la Grâce au Salut, car ceux-ci affirment que lorsqu’on est baptisé on obtient déjà le Salut. Ce n’est pas le Salut qu’on perd, mais c’est la Grâce qu’on perd, comme on peut perdre une course. Ce qu’on doit donc retenir c’est qu’après le baptême le chrétien entre dans la Grâce comme on entre dans une course. La Grâce n’est pas la fin, mais la Grâce est le moyen d’atteindre la fin. Le Salut c’est la fin : la couronne impérissable ; on ne l’obtient qu’après avoir achevé sa course, si on a l’assurance d’avoir accompli ce que l’Apôtre dit en sa deuxième lettre à Timothée au chapitre 4 versets 7 et 8 : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »  Souvenez qu’avant, en sa lettre aux Philippiens, chapitre 3 versets 12 à 14, ce même Apôtre disait : « Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus Christ.Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant,je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. »

Que Dieu vous bénisse tous !  

Expliquer la Nature de Dieu

Imaginez des enfants de l’école primaire – qui ne sont qu’à l’arithmétique – voulant comprendre et résoudre un algorithme… C’est ainsi que sont les hommes et les femmes devant leur désir de comprendre et résoudre l’énigme de la Nature du Père, sa relation avec le Fils et le Saint-Esprit.

 C’est vers la fin du deuxième siècle après Jésus-Christ, si ma mémoire et mes connaissances sont à jour, qu’on a commencé à vouloir expliquer la nature de Dieu, puis sa relation avec le Fils et L’Esprit Saint de façon cartésienne, par l’imagerie : les uns parlant de l’analogie du soleil-rayon-chaleur. D’autres parlant de l’analogie de la Source-rivière-vapeur. Mais qu’est-ce qui cloche dans ces raisonnements ?

Que dit le deuxième commandement de Dieu ? « Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. » Je sais que Dieu parlait ici en termes d’adoration, mais ne voulait-Il pas aussi dire qu’Il ne ressemble en rien à ces choses ? Faire une analogie de la relation Père – Fils – Saint Esprit avec des données fausses ne biaise-t-il pas la compréhension de ce qu’est cette relation ?

En sa première épitre à Timothée, au chapitre 6, le verset 16, l’Apôtre Paul dit, parlant de Dieu : « qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen! » Comment expliquer de façon cartésienne – comme essaient de le faire les théologiens – ce que nul homme n’a vu, ni ne peut voir ? Comment parler avec certitude de la Nature de Dieu – comme essaient encore de le faire les théologiens – alors qu’on ne connait de Lui que ce que disent La Bible, les prophètes et les Apôtres ?

A-t-on besoin de raisonner pour comprendre la Nature de Dieu et celle du Fils ? Que dit la Bible à ce propos ?

L’évangile de Matthieu, au chapitre 16, les versets 13 à 17, dit ceci : « Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ?Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. »

Nous voyons donc que c’est le Père qui révèle la Nature du Fils. Il ne l’explique pas, mais Il le révèle. En plus, Il le révèle à qui Il veut ! Souvenons-nous qu’il y avait là, avec Jésus, douze Apôtres, mais à un seul la Vérité de la Nature du Fils a été révélé. Le Seigneur, en l’évangile de Matthieu, au chapitre 11, le verset 27 dit : « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Jésus montre par ce verset qu’aucune théologie, qu’elle soit des docteurs de la Loi, qu’elle soit de l’église primitive, ne peut expliquer clairement la Nature du Père, ni Celle du Fils : comment donc pouvoir démontrer une relation entre deux Natures qu’on ne peut expliquer ?

En sa première épitre à Timothée, au chapitre 6, les versets 3 à 5, l’Apôtre Paul dit ceci : « Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons,les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. » Les saines paroles de notre Seigneur Jésus disent que c’est le Père qui révèle le Fils. Elles disent aussi que c’est le Fils qui révèle le Père, et qu’Il le révèle à qui Il veut !

Le livre des Proverbes, au chapitre 3, les versets 5 et 6, dit : «Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ta sagesse;reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers. » Les Apôtres et l’église primitive avant la « la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots » connaissaient bien ce texte. Ils n’avaient pas besoin de comprendre la relation entre le Père et le Fils par leur sagesse, ni par leur propre entendement : ils le savaient par révélation, ou par les saines paroles de Christ. Est-ce que Dieu est mort ? Est-ce que Dieu a cessé d’enseigner ses enfants ? Pourquoi avons-nous besoin de tous ces docteurs et théologiens pour nous parler de la relation entre le Père et le Fils ? Pourquoi ne le demandons-nous pas à Dieu ? Jésus, en l’évangile de Matthieu, au chapitre 7, le verset 7, ne dit-Il pas : « Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. » ?

Pourquoi aujourd’hui les hommes et les femmes sont dans cet obscurantisme qui les empêche de comprendre le Père, son Fils, leur Nature et la relation qui les lie ? Dans sa deuxième épitre à Timothée, au chapitre 4, les versets 3 et 4, l’Apôtre Paul répond à cette question : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » Aujourd’hui, les hommes et les femmes ne supportent plus la saine doctrine de Christ ; ils veulent non seulement qu’on les convainc, mais aussi qu’on les convainc avec ce qu’ils veulent entendre.

Mais est-ce que le but du chrétien, ou celui de l’enseignant du christianisme c’est de convaincre à tout prix ?

L’évangile de Marc, au chapitre 16, verset 15, dit : « Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Prêcher veut dire vanter, expliquer, mais aussi simplement annoncer le Royaume de Dieu. Et comment le chrétien ou l’enseignant est supposé annoncer ce royaume ? L’évangile de Matthieu, au chapitre 10, les versets 11 à 14, dit : « Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelque homme digne de vous recevoir; et demeurez chez lui jusqu’à ce que vous partiez. En entrant dans la maison, saluez-la; et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous.Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. » Nous voyons par ce texte qu’il n’est pas question de convaincre les gens à tout prix, mais de parler à des gens qui sont disposés à écouter.

Certains me diront : Pourquoi donc L’Apôtre Paul essayait de convaincre à tout prix les Juif dans les Synagogues au début de son ministère ? C’est simple ! Les juifs attendaient déjà un Messie depuis presque deux mille ans, mais lorsqu’Il est arrivé la majorité ne le reconnurent pas. Les convaincre c’était donc de prendre des éléments de leur Loi pour prouver que Celui qu’ils ont rejeté était bien Celui qu’ils attendaient. Convaincre c’est faire une démonstration en apportant des éléments définis dans un domaine bien précis. Si les gens n’acceptent pas déjà les évidences et les axiomes du domaine de définition, comment peut-on les convaincre ? Les juifs acceptaient le domaine de définition – présent dans le judaïsme – dès le départ, voilà pourquoi l’Apôtre essayait de les convaincre. Nombre de païens n’acceptent pas le domaine de définition du christianisme, comment peut-on les convaincre ?

Pourquoi les hommes de Dieu ne doivent pas perdre leur temps dans ce que l’Apôtre Paul appelle « les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement » ? Eh bien, parce que si un homme ou une femme conteste les saines paroles de Christ (notez que je ne parle pas des doctrines ou des théologies humaines qui découlent de l’entendement que chacun fait de ces paroles), alors il n’est pas de la bergerie du Seigneur ; or, Celui-ci dit, en l’évangile de Jean, au chapitre 10, le verset 27 : «Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. » Vouloir convaincre à tout prix les gens à suivre la saine doctrine de Christ n’est-ce pas tenter de transformer les boucs en brebis ? N’est-ce pas une entreprise vouée à l’échec ?

Jésus, notre Maître, dit encore en l’évangile de Jean, au chapitre 6, le verset 44 : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et je le ressusciterai au dernier jour. » Voilà la saine doctrine de Christ ; et si quelqu’un dit le contraire, ou développe une théologie autre, il cherche un gain, tout comme celui qui, par des prouesses intellectuelles, cherche à expliquer la Nature de Dieu et la relation entre le Père et le Fils. La saine doctrine de Christ nous dit que le Fils nous le révèle, et cela nous suffit.

Maintenant, je sais que certaines personnes essaient d’expliquer la Nature du Père et celle du Fils avec de bonnes intentions. Je sais que certaines personnes essaient d’expliquer la relation entre le Père et le Fils avec de bonnes intentions, mais il est important de rester concentré sur la doctrine du Fils, et celle des Saintes Écritures : aller au-delà c’est vouloir démontrer ; et qui parle de démonstration parle d’exploit personnel. Dans le christianisme on ne prône pas l’exploit personnel, mais la foi et la glorification du Dieu Suprême et de son Fils. Lorsqu’on démontre, on parle de nous, on met au-devant nos compétences. Mais lorsqu’on montre, on met au-devant ce qu’on a reçu par Dieu, par son Fils, ou par le Saint Esprit. Jésus ne démontra pas le Père, mais Il le montra à travers ce qu’Il avait reçu de Lui.

Irénée de Lyon est l’un des premiers pères de l’église à vouloir démontrer la relation existant entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint dans son essai intitulé : Démonstration de la prédication apostolique. Le résultat est si mauvais qu’on ne pouvait l’accepter qu’en cette période où peu de gens possédait une Bible ; car, n’importe quelle personne ayant lue la Bible en entier peut attaquer et détruire cette démonstration en se basant sur les Saintes Écritures. Raisonnons un peu avec les paroles de notre Seigneur en Matthieu 11 : 27 « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Il résulte de ce verset que c’est le Fils et SEULEMENT le Fils qui RÉVÈLE la Nature totale du Père. Si un homme, ou une femme, est capable d’expliquer cette Nature dans sa totalité, emmenant les autres à la connaissance parfaite du Père, alors Jésus devient menteur de dire que Lui seul révèle le Père.

Ce verset dit encore que, même si le Christ a révélé le Père à un tiers, celui-ci ne pourrait pas expliquer la Nature totale du Père à un autre, sinon Jésus deviendrait menteur de dire que Lui seul révèle le Père. Si maintenant nous associons Matthieu 11 : 27 à Matthieu 16 : 17 « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. » Jésus seul révélant le Père, et le Père seul révélant Jésus, la relation qui existe entre les deux ne peut être comprise que par ceux à qui ces deux Entités veulent la révéler. Puis, ces personnes l’ayant comprise par révélation ne pourront jamais réussir à démontrer cette relation parce qu’ils feront de ces deux Entités des menteurs ; vous comprenez donc pourquoi expliquer la relation existant entre le Père et le Fils est une entreprise vaine et vouée à l’échec ?

À quoi comparerais-je la génération actuelle des hommes et des femmes dans leur volonté à expliquer la Nature de Dieu et la relation du Père et du Fils ? Je les comparerais à des robots à l’intelligence artificielle qu’un jour un électronicien a fabriqué, leur a doté d’une mémoire limité, puis a ensuite introduit en eux des logiciels conçus pour avoir la connaissance de certaines choses. L’électronicien, son fils, et tout son staff technique a placé ces robots dans un entrepôt où ils ne peuvent presque pas sortir, au milieu des milliers d’autres entrepôts. Un jour, ces robots à la mémoire limité décidèrent de spéculer sur la nature de leur fabricant et la relation qu’il a avec celui qui un jour s’est présenté à eux comme son fils, se fiant à un règlement intérieur de la vie dans l’entrepôt apporté par des ouvriers de l’électronicien. À travers les lignes et le contenu de ce règlement intérieur on peut avoir quelques indices de la nature du fabricant, mais pas plus. Deux camps opposés se formèrent, chacun convaincu de détenir la vérité. Or, le fils, lorsqu’il était au milieux d’eux leur avait dit : « personne ne peut me connaitre, ni connaître mon père si celui-ci, ou moi, ne lui donnons le logiciel qui permet de nous comprendre »

En tant que chrétien ou enseignant de la parole de Dieu, est-il vraiment nécessaire d’expliquer la Nature de Dieu alors que nous l’avons reçue par révélation et que toute tentative d’en parler peut non seulement se solder par un échec, mais aussi mettre en déroute ceux qui nous écoutent ? Ne devrions-nous pas prier afin que Dieu, ou Jésus par l’Esprit Saint le fasse de façon adéquate à notre place ? Je laisse chacun libre de sa réponse.

Dans son épitre, l’Apôtre Jacques, au chapitre premier, le verset 26 dit : « Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. » J’espère que ces mots ne tombent pas dans des oreilles de sourds ! Des hommes pieux ont craint, jusqu’au tremblement, de parler du Très-Haut n’importe comment ; l’un d’eux était Habacuc. Et comme lui, je dis : « L’Éternel est dans son Saint Temple, que toute la terre fasse silence devant Lui ! »

Sodom and Gomorrah (an allegory of the end of times)

The story

The sun was already high enough in the Jordan plain when on the highlands of Canaan three men appeared among the oaks of Mamre. Abraham, seated in front of his tent, quickly got up and went to them. He suggested they rest for a moment before continuing their journey; they accepted. Sarah baked cake and veal; then, after having eaten, they got up to go away. One of them, the Lord, said to Abraham: 

– The cry against Sodom and Gomorrah has increased, and their sin is enormous. Therefore, I am going to descend, and I will see if they have acted entirely according to the rumor that has come to me; and if it is not, I will find out.         

Abraham thought of his nephew Lot who lived in the Jordan plain and, worried, asked Him: 

– Will you also destroy the righteous with the wicked? Perhaps there are fifty righteous in the city: will you also destroy them, and will you not forgive the city for the sake of the fifty righteous who are in it? To kill the righteous with the wicked, so that it is with the righteous as well as the wicked, far from you this way of acting! far from you! He who judges all the earth, will he not exercise righteousness?         

Thus, began a discussion between the Lord and Abraham, which ended in an agreement: If the Lord found even ten righteous people in the city, for them He would not destroy it. 

And the Lord departed.

It was almost evening in the Jordan Valley; the sun, before going down, greeted the beauty and the pride of Sodom, beautiful as a garden of the Lord, splendid as the land of Egypt. A group of farmers returning from fields greeted the few men who had just finished building a citadel on the main place of the town before disappearing each to his house. Not far away, at the small food crops market, clients who were late were buying what they needed for the meal.

The two men walked hesitantly towards the entrance to the town; it had the reputation of being inhospitable, and its haughty inhabitants indulged in all kinds of depravity.  Some young adults who were sitting in a circle on the floor doing nothing, eating candies, and drinking wine, watched them with mischievous eyes. Before the two strangers entered the city, a man came out of his house and invited them to spend the night in its home: his name was Lot. 

After the feast he gave them, and as they were getting ready to go to bed, there was a knock on his door. Lot, coming out and closing the door behind him, found himself face to face with the entire population of the city, adults, and children: 

– Where are the men who entered your house this night? Bring them out to us, so that we know them.         

Lot, having lived with his uncle Abraham, knowing the God he serves and knowing the values ​​that pleases Him, protected the strangers, even going so far as to offer his virgin daughters to attackers so that his visitors could be safe. The locals did not accept his proposal. As they pressed Lot to harm him, one of the two strangers opened the door and pulled their host inside. They revealed to Lot their identity, but also the purpose of their visit. Outside, the people of Sodom were preparing to break the door of the house; so, the strangers, who were in fact the angels of the Lord, smote them with blindness. They spent the rest of the night in darkness, looking for the entrance to Lot’s house.

In the early morning, the angels urged Lot and his family to leave the city because they were going to destroy it. He went to ask his sons-in-law to come with them, but they thought he was joking. And as soon as Lot and his family were safe in the nearest city, Zoar, the angels caused a rain of fire and sulfur to fall on Sodom, Gomorrah, and the surrounding cities. However, disobeying the order of the exterminators, Lot’s wife looked back and became a pillar of salt. Only Lot and his two daughters managed to save themselves from this punishment from God.

Morality

This account is an episode in the life of Abraham and that of his nephew Lot. It shows us how God punishes men, and why he punishes them.

First, it is the story that shows us, with these words, the first reason why God chastises Sodom: “Where are the men who entered your home last night? Bring them out to us, so that we know them.  » Here we face sexual immorality and the epistle of Jude in verse 7 corroborates it in these terms :  » … that Sodom and Gomorrah and the neighboring towns, who like them indulged in fornication and vices against nature, are given as an example, suffering the penalty of an eternal fire. «    

Then, by investigating, we find in the book of the prophet Ezekiel the other reason why God destroyed Sodom. In chapter 16, verses 49-50 of this book we can read: “This was the crime of Sodom, your sister. She had pride, she lived in abundance and in carefree security, she, and her daughters, and she did not support the hand of the poor and the needy. They became haughty, and they did abominations before me. I made them disappear when I seen it.  » We can summarize these charges in one word: luxury.     

Knowing the sin of Sodom and Gomorrah helps us not to reproduce it because the episode we have just related shows the punishment that awaits those who act like them. The story also shows us that doing good and practicing hospitality can save our lives. Here, we have a good example of what the Apostle Paul said in Hebrews chapter 13, verse 2:  » Do not forget hospitality; for, while exercising it, some have lodged angels without knowing it.  » Finally, the text shows us the consequences of disobedience to God’s commandments: Lot’s wife, for having ignored an order, has paid with his life the price.      

The allegorical dimension

It is Christ, in the Gospel of Luke in chapter 17 verse 32:  » Remember Lot’s wife « , who introduced the idea of ​​an allegory in the scenario of the destruction of Sodom and Gomorrah. In my opinion, there is not only one allegorical level in this text, but several; I found 3 

The first allegorical level foreshadows the condition of the Christian, represented here by Lot and his family. It is a pious family who, even living among the wicked, keep the commandments of God , that is why they give hospitality to these strangers without even suspecting who they are, nor even being afraid of the consequences of their act. In the Gospel of John chapter 15, verse 13, Jesus declares: “There is no greater love than to lay down one’s life for one’s friends.  » Lot, putting himself between foreigners and people of Sodom, prefigured this commandment. Then, when he proposes his daughters to spare the angels, many people find this behavior strange, some even find him irresponsible. But this gesture foreshadowed the command that Christ would give later in the Gospel of Matthew in chapter 10, verse 37 : « He who loves his father or his mother more than me is not worthy of me, and he who loves his son or daughter more than me is not worthy of me. »       

In this short story, the Gospel is preached at least 3 times: first, Lot preaches by example, because he will be called  » Righteous  » by the Apostle Peter in his second epistle in chapter 2, verses 7 and 8: « … and if he delivered the righteous Lot, deeply saddened by the conduct of these men without restraint in their dissolution (for this righteous, who dwelt among them, daily tormented his soul just because of what ‘he saw and heard of their criminal works);  » Then Lot preaches the good to the inhabitants of Sodom when demanding foreigners to have immoral relations with them. He said this: “My brethren, please do not do evil!  » (Genesis 19:7) But in response he received tribulations. Finally, Lot preaches the end of their world to his sons-in-law, and asks them to flee the punishment with him, but they say to themselves that he is joking, as many later will believe that Christians are joking.        

The account of the fall of Sodom and Gomorrah prefigures divine Grace , Lot confirms it in the book of Genesis in chapter 19, verse 19: “Behold, I have found grace in your eyes, and you have shown the greatness of your mercy towards me, preserving my life; but I cannot escape to the mountain before disaster strikes me, and I will perish. » Remember that God said if He finds 10 righteous within the city, He will not destroy it. But there were only 4, so the Lord destroyed the city while sparing the 4 lives: why? The book of Genesis chapter 19, verse 29 says:  » When God destroyed the cities of the plain, he remembered Abraham; and he caused Lot to escape from the midst of the disaster, whereby he overturned the cities where Lot dwelled.  » It is out of respect for Abraham that God did not destroy Lot and his family. Only his wife perished, for she illustrates well the words of Jesus in the Gospel of Luke in chapter 9, verse 62: “ Whoever puts his hand to the plow and looks back is not fit for the kingdom of God.  » It is for the sake of Abraham God did not permit that Lot and his family perish: He gave them Grace! And when we discover who Abraham prefigures, we better understand this Grace …           

I am going to make a parenthesis to say that there is a recurring discussion about the Grace of God, and how when you have acquired it you can no longer lose it; it is a misunderstanding due to the misinterpretation of the concept of Divine Grace developed by the Apostle Paul in his letter to the Romans, and his epistle to the Ephesians. In this story, Lot’s wife obtains the Grace of God, but she perishes. Jesus points to this detail in the Gospel of Luke in chapter 17, verse 32: “Remember Lot’s wife!  » As if to warn us. The Apostle Paul, more clearly, says in his first letter to the Corinthians in chapter 10, verse 11, after having mentioned in the first 10 verses of the same letter that some Jews lost Grace after disobeying the commandments of God: “ These things happened to them as examples, and they were written for our instruction, to us who have come to the end of the ages. »    

Finally, the journey of Lot and his family to Zoar foreshadows the journey of the Christian as soon as Grace is granted to him, Zoar being a kind of  » Promised Land « ; the allegory shows that not all will be able to make it to there, only those who remain attached to the order, or to the commandment. Christ will say later in the Gospel of John in chapter 15, verses 3 to 6: You are already clean, because of the word which I have spoken to you. Abide in me, and I will abide in you. As the branch cannot bear fruit of itself unless it abides in the vine, so neither can you unless you abide in me. I am the vine; you are the branches. He who abides in me and in whom I abide bears much fruit, for without me you can do nothing. If anyone does not abide in me, he is cast out like a branch, and he withers; then they collect the branches, throw them into the fire, and they burn.  » And we know that abide in Christ means keeping His commandments.        

At the second allegorical level the story of the destruction of Sodom and Gomorrah foreshadows the end of time. And to show it , we will first highlight the similarities with all the other biblical accounts which are an allegory of the end of times, then find out who Abraham prefigures to better understand what is happening in this episode of Lot’s life. But first, more convincing are these words of the Lord when He speaks of the end of times in the Gospel of Luke in chapter 17, verse 28 and 29: “What happened in the days of Lot will happen likewise. Men ate, drank, bought, sold, planted, built; but on the day that Lot came out of Sodom, a rain of fire and sulfur fell from heaven, and destroyed them all. » Is not here a concrete connection between the event occurring in the plain of Jourdain and that of the end of times? 

In the Bible, the four allegorical accounts of the end of times (excluding the Apocalypse because , even if in the Revelation to John the details remain mysterious, it is clear that it is the detailed account of the events of the end of times) are: 

The story of the flood

The story of the destruction of Sodom and Gomorrah

The deliverance of the Jewish people from Egypt

The take of Jericho

To start, the common elements to all these stories are:

The depravity of many and the wickedness that prevails in the destroyed places. 

Then, each time it is a small number of people who are saved, even in the case of the Jewish slaves in Egypt ( at the beginning they were nearly six hundred thousand souls, only two people of this generation entered the promised land ). 

Third, it is always the hand of God that is behind the destruction, even in the take of Jericho where it feels like the Israelites are fighting; remember that Joshua, before attacking the city, saw an angel of the Lord with a sword. He asked him if he was a friend or an enemy, this one told him he was the head of army of the Lord (Joshua 5:13-14)  

 We also notice in all the accounts that those who escape punishment are in a small space while the shadow of death lurks outside: Noah in his ark while the waters decimated the rest of the world, the Jews in their habitation while the exterminator took the lives of the Egyptian firstborn, Rahab and his family in her house while the people of Jericho were being killed, Lot and his family locked in their homes while the inhabitants of Sodom sought to kill them . . . And perhaps because God would decide later not to destroy again the earth by water, which is why there is fewer common details between the allegory of the flood and other allegories… 

In fact, we can find in the 3 other allegories the notion of the two witnesses – sometimes spies – before the destruction but not in the story of the flood. The two angels in the account of the destruction of Sodom and Gomorrah had their first mission to spy to confirm that the accusations brought up to the Lord were true (Genesis 18:21). Moses and Aaron are these two witnesses for the allegory of the Jewish exodus. Joshua sent two men to spy on Jericho before his army attacked the city (Joshua 2:1). The account of Revelation also mentions these two witnesses (already announced in the book of Zechariah) in chapter 11, verse 3: « I will give to my two witnesses the power to prophesy, clothed in sackcloth, for one thousand two hundred and sixty days. » Verses 5 and 6 of the same chapter provide specifications on the powers of these two witnesses : « If anyone wants to harm them, fire comes out of their mouth and devours their enemies; and if anyone wants to hurt them, he must be killed in this way. They have the power to close the sky so that it does not rain in the days of their prophecy; and they have the power to turn the waters into blood, and to strike the earth with every kind of plague, whenever they will. » This fits well with what did the two angels to the cities of the plain of Jordan, similarly with what did Moses and Aaron before Pharaoh.      

The Bible repeatedly associates Sodom and Egypt. For example, when Abraham and Lot separate, the book of Genesis chapter 13, verse 10 says: « Lot lifted his eyes, and beheld all the plain of Jordan, that it was well watered. Before the Lord destroyed Sodom and Gomorrah, it was as far as Zoar as a garden of the Lord, like the land of Egypt. » The book of the Apocalypse Chapter 11, verse 8 also says :  » And their dead bodies [of the two witnesses] will be on the street of the great city, which is called, spiritually, Sodom and Egypt, where also their Lord was crucified.  » This leads us to consider more carefully the elements of the allegories of the destruction of Sodom and that of the Jewish people walking out from Egypt, particularly since the revelation to John about the end times literally recounts all the plagues that occurred in Egypt.     

Indeed, the angels by striking the inhabitants of Sodom with blindness plunges them into darkness, just as Moses and Aaron plunged Egypt into darkness for 3 days. Jesus said in the Gospel of Matthew in chapter 24, verse 29 that the sun will be darkened, and the moon will no longer give its light. 

The text of Revelation in chapter 8, verse 12, meanwhile, says: “The fourth angel sounded his trumpet. And a third of the sun was struck, and a third of the moon, and a third of the stars, that a third might be darkened, and the day might lose a third of its brightness, and so also the night. » It must be remembered that it is the people of Sodom who are in darkness, because inside the house Lot, his family and his guests are illuminated. The Bible also said that while Egypt was in darkness, the children of Israel had lighting (Exodus 10:23); therefore, the two allegories fit well with the reality of Revelation. Moreover, darkness, whether in the scenario of Sodom, or that of Egypt, or that of Jesus and that of John in the Apocalypse, always precedes the end.   

The account of the destruction of Sodom, on an allegorical level, is complete compared to the other accounts which foreshadow the end because, in addition to the elements which it has in common with the others, it has others which are unique to him. This observation takes us to a third allegorical level, a level which requires discovering who the Patriarch Abraham prefigures to understand the meaning of the allegory.

Who does Abraham prefigure?

To find out, we will read the book of Genesis from chapter 12 to chapter 25, a piece of parchment that tells us about the life of the patriarch. We discover, after reading, some resemblances between the nature and the functions of Abraham and Jesus; let us explore some of these similarities: 

– Abraham is a source of blessing (Genesis 12:2-3 and Genesis 22:18). Jesus is the source of blessing and life (John 11:25).             

– Abraham leaves his homeland and his father’s house for another country at God’s request (Genesis 12:1). Jesus left heaven, his father’s house, for earth at the behest of God (John 3:16).            

– As soon as Abraham begins to call on the name of God, a famine threatens his life and pushes him to dwell in Egypt for a while (Genesis 12:10). As soon as Jesus is born, his life is threatened. He will be hidden in Egypt with his parents for a time (Matthew 2:13-14).            

– Abraham calls Lot “his brother”, even though he is his nephew (Genesis 13:8). Jesus calls his disciples « brothers » (Hebrews 2:11) .                

– Abraham receives a promise from God (Genesis 13:15). Jesus has the promise of God (Psalm 110:1).            

– Abraham helps and saves his brother Lot (Genesis 14:14). Jesus helps and saves his brothers the Christians (John 4:42).            

– Abraham had complete confidence in God (Genesis 15:6). Jesus had complete confidence in God (John 11:42).            

– Abraham was honest. Jesus had integrity.         

– God established a covenant with Abraham according to which he would be the father of a multitude of nations (Genesis 17:2-14). God said to Jesus: You are my Son, today I have begotten you. Ask me, and I will give you the nations for an inheritance, the edges of the earth for your possession (Psalm 2:7).             

– Abraham had the custom to wash feet (Genesis 18:4). Jesus washes the feet of his Apostles (John 13:5).            

– Abraham is chosen by God to keep the ways of the Lord. Jesus is chosen by God to exhorts men to keep the ways of the Lord.         

– Abraham intercedes for men (Genesis 18:23-32). Jesus intercedes for men (1 Timothy 2: 5 and Hebrews 7:25)             

– Abraham was a prophet, able to pray that his fellows live (Genesis 20:7 and Genesis 20:17). Jesus was a prophet who could give life (John 11:25).             

– Abraham gives God what he has most precious: his son (Genesis 22:9-12). Jesus gives God what He has most precious: his life (John 10:17-18).              

– Abraham is called Lord and Prince of God (Genesis 23:6). Jesus is Lord and Prince of life (Acts 3:15).            

If Abraham foreshadows Jesus Christ, the allegory of the destruction of Sodom delivers other elements of the end of times. We can therefore see the discussion of the Eternal and Abraham before the destruction of the Jordan plain (Genesis 18:23-32) as a foreshadowing of Christ’s intercession for Christians. We understand that God will destroy the earth because  » He will not find enough just to make Him change His mind. Nevertheless, before destroying it, and for the sake of Christ, He will remove from the midst of the earth the few found righteous. Remember Lot and his family were slow to go, so the angels took them by the hands and led them out of the city; this gesture foreshadows the rapture of the church illustrated in the first epistle to the Thessalonians, chapter 4 verse 17. Remember also what Jesus said in the gospel of Luke in chapter 17, verse 34: “I tell you , in that night, of two people who will be in the same bed, one will be taken and the other left;  » Lot’s in-laws are left, to foreshadow the words of the Lord.    

By pushing the allegory a little further, I asked myself some questions: why the Bible does not speak most of the other members of Lots group, but focuses only on his family? does it want to point us towards something specific? Why this family of 3 women and a man? Why it is the mother who disobeys and not one of the girls? 

In the Epistle to the Galatians, in chapter 4 verse 24, the Apostle Paul reveals that the woman symbolizes a covenant. So then, Hagar was a covenant, the old covenant, and Sarah was the new covenant. Lot’s wife would therefore prefigure a covenant that will perish, and her daughters, a new covenant that would go to the mountain, here symbolizing the Kingdom of God also mentioned in the book of the prophet Daniel in chapter 2, verses 35 and 44- 45. Another explanation would be that Lot prefigures the Apostles of Christ because, he is a disciple of Abraham (prefiguring Christ), and although living among this corrupt people – Sodom – he kept the customs of his uncle. His wife would therefore prefigure the church which over the years will become corrupted. His daughters, therefore, foreshadow the churches of the reform that, walking in the ways of their father, will make it with him up to the mountain. And since the Bible emphasizes this detail « preserve seed of our father » (Genesis 19 : 32 and 34) when Lot’s daughters decided to sleep with him, we have a foreshadow of what the LORD will announces  later in the book of the prophet Jeremiah in chapter 31, verses 31-34: « Behold, the days come, saith the Lord, when I will make with the house of Israel and the house of Judah a new covenant, not like the a covenant which I made with their fathers, in the day that I took them by the hand to bring them out of the land of Egypt, a covenant which they have broken, although I was their master, saith the Lord. But this is the covenant that I will make with the house of Israel after those days, says the Lord: I will put my law within them, and I will write it in their hearts ; And I will be their God, and they will be my people. This one will no longer teach his neighbor, nor that one his brother, saying, Know the Lord! For all will know me, from the smallest to the greatest, saith the Lord; For I will forgive their iniquity, And I will no longer remember their sin. »  

Sodome et Gomorrhe (une allégorie des temps de la fin)

Le récit

Le soleil était déjà assez haut dans la plaine du jourdain lorsque sur les hauts plateaux de Canaan trois hommes apparurent parmi les chênes de Mamré. Abraham, assis devant sa tente, se leva promptement et alla vers eux. Il leur proposa de se reposer un instant avant de continuer leur route ; ils acceptèrent. Sarah fit cuire du gâteau et de la viande de veau ; puis, après avoir mangé, ils se levèrent pour s’en aller. L’un d’eux, l’Éternel, dit à Abraham :

  • Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi; et si cela n’est pas, je le saurai.

Abraham pensa à son neveu Lot qui habitait la plaine du jourdain et, inquiet, lui demanda :

  • Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant? Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville: les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle? Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir! loin de toi! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice?

Ainsi commença entre l’Éternel et Abraham une discussion qui s’acheva par un accord : si l’Éternel trouvait ne serait-ce que dix justes dans la ville, pour ceux-ci Il ne la détruirait pas.

Et l’Éternel s’en alla.

Il était presque soir dans la vallée du jourdain ; le soleil, avant de se coucher, glorifiait la magnificence et l’orgueil de Sodome, belle comme un jardin de l’Éternel, splendide comme le pays d’Égypte. Quelques d’agriculteurs, revenant des champs, saluèrent les quelques hommes qui achevaient de bâtir une citadelle sur la place de la ville avant de s’engouffrer chacun dans sa maison. Non loin de là, au petit marché de cultures vivrières, des clients retardataires achetaient ce qu’il leur fallait de vivre pour le repas du soir.

Les deux hommes avançaient d’un pas hésitant vers l’entrée de la ville ; elle avait la réputation d’être inhospitalière et, ses habitants hautains se livraient à toutes sortes de dépravations. De jeunes sodomites, assis en cercle à même le sol à ne rien faire, mangeant des friandises et buvant du vin, les regardèrent avec des yeux malicieux. Avant que les deux étrangers n’entrassent dans la ville un homme sortit de sa maison et les convia à passer la nuit chez lui : il s’appelait Lot.

Après le festin qu’il leur donna, et tandis qu’ils s’apprêtaient à aller au lit, on cogna à sa porte. Lot, sortant et fermant le battant derrière lui, se trouva nez à nez avec la population entière de la ville, adultes et enfants :

  • Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions.

Lot, ayant vécu avec son oncle Abraham, connaissant le Dieu que ce dernier sert, et sachant les valeurs qui lui plaisent, protégea les étrangers, allant même jusqu’à proposer ses filles vierges aux agresseurs afin qu’on laissât ses visiteurs tranquilles. Les habitants de la ville ne les voulurent pas. Tandis qu’ils pressaient Lot pour lui faire du mal, l’un des deux étrangers ouvrit la porte et tira leur hôte à l’intérieur. Ils dévoilèrent à Lot leur identité, mais aussi le but de leur visite. Dehors les habitants de Sodome s’apprêtaient à forcer la porte de la maison ; alors les étrangers, qui en fait étaient les anges de l’Éternel, les frappa de cécité. Ils passèrent le restant de la nuit dans les ténèbres, à chercher l’entrée de la maison de Lot.

Au petit matin, les anges pressèrent Lot et sa famille de sortir de la ville car ils allaient la détruire. Celui-ci alla demander à ses gendres de venir avec eux, mais ceux-ci crurent qu’il plaisantait. Et sitôt que Lot et sa famille furent en sécurité dans la ville la plus proche, Tsoar, les anges firent tomber une pluie de feu et de soufre sur Sodome, Gomorrhe, et les villes alentour. Cependant, désobéissant à la consigne des exterminateurs, la femme de Lot regarda en arrière et devint une statue de sel. Seul Lot et ses deux filles réussirent à se sauver de cette punition de Dieu.

La morale

Ce récit est un épisode de la vie d’Abraham et de celle de son neveu Lot. Il nous montre comment Dieu punit les hommes, et pourquoi il les punit.

D’abord c’est le récit qui nous montre, par ces mots, la première raison pour laquelle Dieu châtie Sodome : « Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. » Ici, nous faisons face à l’immoralité sexuelle et, l’épitre de Jude au verset 7 le corrobore en ces termes : « … que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel. » 

Ensuite, en investiguant, on trouve dans le livre du prophète Ézéchiel l’autre raison pour laquelle Dieu détruit Sodome. Au chapitre 16, versets 49-50 de ce livre on peut lire : « Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent.Elles sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela. » On peut résumer ces chefs d’accusation en un seul mot : la luxure.

Connaitre le péché de Sodome et de Gomorrhe nous aide à ne pas le reproduire car, l’épisode de la vie de Lot que nous venons de relater montre le châtiment qui attend ceux qui agissent comme eux. Le récit nous montre aussi que faire du bien et pratiquer l’hospitalité peut nous sauver la vie. Ici, nous avons une preuve de ce que l’Apôtre Paul disait en Hébreux chapitre 13, verset 2 : « N’oubliez pas l’hospitalité; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. » Enfin, le texte nous montre les conséquences de la désobéissance aux commandements de Dieu : la femme de Lot, pour avoir ignoré une consigne, en a payé de sa vie le prix. 

La dimension allégorique

C’est le Christ, en l’Évangile de Luc au chapitre 17 verset 32 : « Souvenez-vous de la femme de Lot », qui introduit l’idée d’une allégorie dans le scénario de la destruction de Sodome et Gomorrhe. De mon avis, il n’y a pas qu’un seul niveau allégorique dans ce texte, mais plusieurs ; j’en ai trouvé 3

Le premier niveau allégorique préfigure la condition du chrétien, représenté ici par Lot et sa famille. C’est une famille pieuse qui, même vivant au milieu des méchants, garde les commandements de Dieu, voilà pourquoi elle donne l’hospitalité à ces étrangers sans même soupçonner qui ils sont, ni même avoir peur des conséquences de leur acte. Dans l’Évangile de Jean au chapitre 15, verset 13, Jésus déclare : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Lot, en se mettant entre les étrangers et les gens de Sodome, préfigurait déjà ce commandement. Ensuite, lorsqu’il propose ses filles pour qu’on épargne les anges, beaucoup de gens trouvent étrange ce comportement, certains même le trouve irresponsable. Mais ce geste préfigurait le commandement que le Christ donnerait plus tard en l’Évangile de Matthieu au chapitre 10, verset 37 : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi; » 

Dans ce court récit, l’Évangile est prêché à au moins 3 reprises : d’abord, Lot prêche par l’exemple, car il sera taxé de « Juste » par l’Apôtre Pierre dans sa deuxième épitre au chapitre 2, versets 7 et 8 : « et s’il a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution(car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles); » Ensuite, Lot prêche le bien aux habitants de Sodome lorsqu’ils réclamaient les étrangers pour avoir des relations immorales avec eux. Il dit ceci : « Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! » (Genèse 19 : 7) Mais en réponse il reçoit des tribulations. Enfin, Lot prêche la fin de leur monde à ses gendres, et leur demande de fuir le châtiment avec lui, mais ils se disent qu’il plaisante, comme plus tard beaucoup croiront que les chrétiens plaisantent.

Le récit de la chute de Sodome et Gomorrhe préfigure la Grâce divine, Lot le confirme en le livre de la Genèse au chapitre 19, verset 19 : « Voici, j’ai trouvé grâce à tes yeux, et tu as montré la grandeur de ta miséricorde à mon égard, en me conservant la vie; mais je ne puis me sauver à la montagne, avant que le désastre m’atteigne, et je périrai. » Souvenez-vous que Dieu déclare que s’il y a 10 justes dans la ville Il ne la détruirait pas. Mais il s’en est trouvé seulement 4, alors l’Éternel a détruit la ville tout en épargnant les 4 vies : pourquoi ? Le livre de la Genèse au chapitre 19, verset 29 dit : « Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d’Abraham; et il fit échapper Lot du milieu du désastre, par lequel il bouleversa les villes où Lot avait établi sa demeure. » C’est donc par égard à Abraham que Dieu ne détruisit pas Lot et sa famille. Seule sa femme périt, car elle illustre bien les propos de Jésus en l’Évangile de Luc au chapitre 9, verset 62 : « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu. » Je disais donc que c’est par égard à Abraham que Dieu ne laissât pas périr Lot et sa famille : Il leur fit Grâce ! Et lorsqu’on découvre qui Abraham préfigure, on comprend mieux cette Grâce…

Je vais faire une parenthèse pour dire qu’il y a une discussion récurrente sur la Grâce de Dieu, et comment lorsqu’on l’a acquis on ne peut plus la perdre ; c’est un malentendu qui est causé par la mauvaise interprétation du concept de la Grâce Divine développé par l’Apôtre Paul dans sa lettre aux Romains et son épitre aux Éphésiens. Dans ce récit, la femme de Lot obtient la Grâce de Dieu, mais elle périt. Jésus pointe ce détail en l’Évangile de Luc au chapitre 17, verset 32 : « Souvenez-vous de la femme de Lot ! » comme pour nous mettre en garde. L’Apôtre Paul, plus clairement, dit en sa première lettre aux Corinthiens au chapitre 10, verset 11, après avoir mentionné dans les 10 premiers versets de la même lettre que certains Juifs perdirent la Grâce après avoir désobéi aux commandements de Dieu : « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. »

Enfin, le voyage de Lot et de sa famille jusqu’à Tsoar préfigure le cheminement du chrétien sitôt que la Grâce lui est accordée. Tsoar étant une sorte de « Terre promise », l’allégorie montre que tous ne seront pas capable d’y arriver, seuls ceux qui restent attachés à la consigne, ou au commandement. Christ dira plus tard dans l’Évangile de Jean au chapitre 15, versets 3 à 6 : « Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. » Et nous savons que demeurer en Christ c’est garder ses commandements.

Au deuxième niveau allégorique le récit de la destruction de Sodome et Gomorrhe préfigure la fin des temps. Et pour le montrer, nous allons d’abord ressortir les similitudes avec tous les autres récits bibliques qui sont une allégorie de la fin des temps, puis découvrir qui Abraham préfigure afin de comprendre encore mieux ce qui se passe dans cet épisode de vie là. Mais avant, plus convaincant sont ces mots du Seigneur lorsqu’Il parle de la fin des temps en l’Évangile de Luc au chapitre 17, verset 28 et 29 : « Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr. » N’est-ce pas là une connexion concrète entre l’évènement survenu dans la plaine du jourdain et celui à venir dans la fin des temps ?

Dans la Bible, les quatre récits allégoriques de la fin des temps (en excluant l’Apocalypse car, même si dans la Révélation à Jean des détails restent mystérieux, il est clair que c’est le récit détaillé des évènements de la fin des temps) sont :

Le récit du déluge

Le récit de la destruction de Sodome et Gomorrhe

La délivrance du peuple juif de l’Égypte

La prise de Jéricho

Pour commencer, les éléments communs à tous ces récits sont : la dépravation des mœurs et la méchanceté qui a cours dans les lieux détruits. Puis, à chaque fois c’est un petit nombre de personne qui est sauvé, même dans le cas des juifs esclaves en Égypte (au départ ils étaient près de six cent mille âmes, seuls deux personnes de cette génération entrent en terre promise). Troisièmement, c’est toujours la main de Dieu qui est derrière la destruction, même dans la prise de Jéricho où on a l’impression que ce sont les israélites qui combattent ; souvenez-vous que Josué avant d’attaquer la ville voit un ange de l’Éternel avec une épée, il lui demanda s’il était un ami ou un ennemi, celui-ci lui dit qu’il était le chef de l’armée de l’Éternel (Josué 5 : 13-14)

 On remarque aussi dans tous les récits que ceux qui échappent au châtiment sont dans un espace restreint tandis que l’ombre de la mort rode à l’extérieur : Noé dans son arche tandis que les eaux décimaient le reste du monde, les juifs dans leur habitation tandis que l’exterminateur prenait la vie des premiers-nés égyptiens, Rahab et sa famille dans sa maison tandis que la population de Jéricho se faisait tuer, Lot et sa famille enfermés chez eux tandis que les habitants de Sodome cherchaient à les tuer… Et peut-être parce que Dieu déciderait plus tard de ne plus détruire la terre par les eaux, voilà pourquoi il y a moins de détails communs entre l’allégorie du déluge et les autres allégories…

En fait, on retrouve dans les 3 autres allégories la notion des deux témoins – parfois espions— avant la destruction qu’on ne trouve pas dans le récit du déluge. Les deux anges dans le récit de la destruction de Sodome et Gomorrhe avait pour première mission espionner pour confirmer que les accusations montées jusqu’à l’Éternel étaient vraies (Genèse 18 : 21). Moïse et Aaron sont ces deux témoins pour l’allégorie de l’exode juive. Josué envoie deux hommes espionner Jéricho avant que son armée ne se fonde sur la ville (Josué 2 : 1). Le récit de l’Apocalypse fait aussi mention de ces deux témoins (déjà annoncés dans le livre de Zacharie) au chapitre 11, verset 3 : « Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours. » Les versets 5 et 6 du même chapitre donnent des spécifications sur les pouvoirs de ces deux témoins : « Si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il soit tué de cette manière. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu’ils le voudront. » Ce qui colle bien avec ce que firent les deux anges aux villes de la plaine du Jourdain, pareillement avec ce que firent Moïse et Aaron devant pharaon.

La Bible associe à plusieurs reprise Sodome et l’Égypte. Par exemple, lorsque Lot et Abraham se séparent, le livre de la genèse au chapitre 13, verset 10 dit : « Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte. » Le livre de L’Apocalypse au chapitre 11, verset 8 dit aussi : « Et leurs cadavres [des deux témoins] seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. » Ceci nous amène a considérer avec plus attention les éléments des allégories de la destruction de Sodome et ceux de la délivrance du peuple juif de l’Égypte, d’autant plus que la révélation à Jean concernant la fin des temps reprend littéralement l’ensemble des fléaux survenus sur l’Égypte.

En effet, les anges en frappant de cécité les habitants de Sodome les plonge dans les ténèbres, tout comme Moïse et Aaron plongèrent l’Égypte dans les ténèbres pour 3 jours. Jésus dit dans l’Évangile de Matthieu au chapitre 24, verset 29 que le soleil s’obscurcira et que la lune ne donnera plus de sa lumière. Le texte de l’Apocalypse au chapitre 8, verset 12, quant à lui, dit : « Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même. » On doit se rappeler que ce sont les habitants de Sodome qui sont dans les ténèbres car, l’intérieur de la maison de Lot est éclairé. La Bible dit aussi que tandis que l’Égypte était dans le noir, les enfants d’Israël avaient de l’éclairage (Exode 10 : 23) ; donc, les deux allégories cadrent bien avec la réalité de l’Apocalypse. D’ailleurs les ténèbres, que ce soit dans le scénario de Sodome, ou celui de l’Égypte, ou encore celui de Jésus et celui de Jean dans l’Apocalypse, précède toujours la fin.

Le récit de la destruction de Sodome, sur le plan allégorique, est complet par rapport aux autres récits qui préfigurent la fin car en plus des éléments qu’il a en commun avec les autres, il en a d’autres qui lui sont unique. Ce constat nous emmène à un troisième niveau allégorique, un niveau qui demande de découvrir qui le patriarche Abraham préfigure pour comprendre le sens de l’allégorie.

Qui Abraham préfigure-t-il ?

Pour le savoir nous allons lire le livre de la Genèse du chapitre 12 au chapitre 25, morceau de parchemin qui nous renseigne sur la vie du patriarche. Nous découvrons après lecture des ressemblances entre la nature et les fonctions d’Abraham et de Jésus ; explorons quelques-unes de ces ressemblances :

  • Abraham est une source de bénédiction (Genèse 12 : 2-3 et Genèse 22 :18). Jésus est source de bénédiction et de vie (Jean 11 : 25).
  • Abraham quitte sa patrie et la maison de son père pour un autre pays à la demande de Dieu (Genèse 12 : 1). Jésus quitte le ciel, la maison de son père, pour la terre à la demande de Dieu (Jean 3 : 16).
  • Sitôt que Abraham commence à invoquer le nom de Dieu, une famine menace sa vie et le pousse à aller séjourner en Égypte (Genèse 12 : 10). Sitôt que Jésus naît, sa vie est menacée. Il va séjourner en Égypte avec ses parents (Matthieu 2 : 13-14).
  • Abraham appelle Lot « son frère », même s’il est son neveu (Genèse 13 : 8). Jésus appelle ses disciples « ses frères » (Hébreux 2 : 11).
  • Abraham reçoit une promesse de Dieu (Genèse 13 : 15). Jésus a la promesse de Dieu (Psaumes 110 : 1).
  • Abraham secourt et sauve son frère Lot (Genèse 14 : 14). Jésus secourt et sauve ses frères les chrétiens (Jean 4 : 42).
  • Abraham avait une confiance totale en Dieu (Genèse 15 : 6). Jésus avait une confiance totale en Dieu (Jean 11 : 42).
  • Abraham était intègre. Jésus était intègre.
  • Dieu établit une alliance avec Abraham selon laquelle il sera père d’une multitude de nations (Genèse 17 : 2-14). Dieu dit à Jésus : Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession (Psaumes 2 : 7).
  • Abraham a la coutume de laver les pieds (Genèse 18 : 4). Jésus lave les pieds de ses Apôtres (Jean 13 : 5).
  • Abraham est choisi par Dieu pour garder les voies de l’Éternel. Jésus est choisi par Dieu pour inciter les hommes à garder les voies de l’Éternel.
  • Abraham intercède pour les hommes (Genèse 18 : 23-32). Jésus intercède pour les hommes (1 Timothée 2 : 5 et Hébreux 7 : 25)
  • Abraham était prophète, pouvant prier pour que ses semblables vivent (Genèse 20 : 7 et Genèse 20 : 17). Jésus était prophète pouvant redonner la vie (Jean 11 :25.)
  • Abraham donne à Dieu ce qu’il a de plus précieux : son fils (Genèse 22 : 9-12). Jésus donne à Dieu ce qu’Il a de plus précieux : sa vie (Jean 10 : 17-18).
  • Abraham est appelé seigneur et prince de Dieu (Genèse 23 : 6). Jésus est Seigneur et Prince de la vie (Actes 3 : 15).

Si Abraham préfigure Jésus-Christ, l’allégorie de la destruction de Sodome livre d’autre éléments de la fin des temps. On peut donc voir la discussion de l’Éternel et d’Abraham avant la destruction de la plaine du Jourdain (Genèse 18 : 23-32) comme étant une préfigure de l’intercession de Christ pour les chrétiens. Nous comprenons que Dieu détruira la terre parce qu’Il ne trouvera pas assez de justes pour lui faire changer d’avis. Néanmoins, avant de la détruire, et par égard au Christ, Il enlèvera du milieu de la terre les quelques justes trouvés. Souvenez-vous que Lot et sa famille tardaient, alors les anges les prirent par les mains pour les entrainer à l’extérieur de la ville ; ce geste préfigure l’enlèvement de l’église illustré à la première épitre aux Thessaloniciens, chapitre 4 verset 17. Souvenez-vous aussi de ce que Jésus disait en l’évangile de Luc au chapitre 17, verset 34 : « Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée; » Les gendres de Lot sont laissés, afin de préfigurer ces mots du Seigneur. 

En poussant l’allégorie un peu plus loin, je me suis posé certaines questions : pourquoi la Bible ne parle-t-elle plus des autres membres du groupe de Lot, mais se concentre seulement sur sa petite famille ? veut-elle nous orienter vers quelque chose de précis ? Pourquoi cette famille de 3 femmes et un homme ? Pourquoi c’est la mère qui désobéit et non l’une des filles ?

Dans l’Épitre aux Galates, au chapitre 4 verset 24, l’Apôtre Paul dévoile que la femme symbolise une alliance. Ainsi donc, Agar était une alliance, l’ancienne alliance, et Sarah était la nouvelle alliance. La femme de Lot préfigurerait donc une alliance qui va périr, et ses filles, une nouvelle alliance qui irait jusqu’à la montagne, ici symbolisant le Royaume de Dieu aussi mentionné dans le livre du prophète Daniel au chapitre 2, versets 35 et 44-45. Une autre explication serait que Lot préfigure les Apôtres de Christ car, il est disciple d’Abraham (préfigurant le Christ), et bien que vivant au milieu de ce peuple corrompu – Sodome –, il garda les coutumes de son oncle. Sa femme préfigurerait donc l’église qui au fil des ans va se corrompre. Ses filles préfigureraient les églises de la réforme qui, marchant dans les voies de leur père, vont se rendre avec lui jusqu’à la montagne. Et puisque la Bible insiste sur ce détail « conserver la race de notre père » (Genèse 19 : 32 et 34) lorsque les filles de Lot décident de coucher avec lui, nous avons là une préfigure de ce que l’Éternel annoncerait plus tard en le livre du prophète Jérémie au chapitre 31, versets 31-34 : « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Égypte, Alliance qu’ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l’Éternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.Celui-ci n’enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l’Éternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Éternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché. »