La Grâce et le Salut

Bonjour frères et sœurs !

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet qui met la confusion parmi les chrétiens et les divisent de façon drastique : la Grâce et le Salut. Beaucoup de personnes qui se disent chrétiennes confondent ces deux mots, soit à cause de l’enseignement qu’ils en ont reçu, soit à cause de leur mauvaise compréhension de ces termes. En fait, si on n’est pas vigilant, et je dirais même que si l’Esprit de Dieu ne nous inspire pas, on peut passer toute sa vie de chrétien sans réaliser qu’il existe une différence entre ces deux mots.

Qu’est-ce qui résulte de l’incapacité à faire une différence entre ces deux termes ?

Nous avons d’un côté des chrétiens qui pensent qu’on ne peut pas perdre son salut une fois qu’on l’a obtenu ; et pour soutenir leurs propos ils s’appuient sur la fidélité de Dieu. Et de l’autre côté nous avons des chrétiens qui pensent qu’on peut le perdre, compte tenu des versets bibliques qui en parle clairement, mais aussi des épisodes de l’histoire biblique qui le confirment.

Qui est dans la vérité ? Et qui ne l’est pas ? Peut-on perdre son Salut, ou bien lorsqu’on l’acquiert c’est pour toujours ? En fait, tous les deux côtés sont dans la vérité. Là vous allez me dire : c’est impossible, puisque leurs affirmations sont contraires ! Et moi je vais vous dire : c’est possible, parce qu’ils parlent de deux choses différentes en pensant qu’ils parlent de la même chose : les uns évoquent le Salut, alors qu’ils parlent de Grâce, et les autres évoquent la Grâce alors qu’ils parlent du Salut.

En fait, comprendre la différence entre la Grâce et le Salut est le B plus A égale BA de la foi chrétienne. Et nombreux sont ceux qui n’ont pas eu cette fondation. La Grâce est une remise de peine ; pourquoi ? parce qu’après que le premier homme, Adam, ait pêché, les humains étaient condamnés à mourir et disparaître. La Grâce est non seulement l’annulation de cette peine, mais aussi la gratification aux hommes et femmes d’un avocat qui pourrait les défendre lorsqu’ils pêcheront à nouveau. La Grâce donne un nouveau départ à l’humanité. Le Salut, quant à lui, est un but à atteindre ; ce but est d’achever son temps sur terre sans péché retenu contre soi. Et si on en commet, on doit chercher l’aide de l’avocat qui a été octroyé afin qu’Il plaide pour qu’on l’efface.

L’erreur dans l’appréciation de ces deux mots c’est de se fier aux définitions des dictionnaires sans tenir en compte les nuances que ces dictionnaires donnent des deux termes. Les mots comme grâce et salut – qui peuvent avoir plusieurs définitions – s’utilisent dans leur contexte. Et dans le contexte religieux, le mot Salut désigne la félicité, le bonheur, tandis que la Grâce sera définie comme étant une faveur imméritée, une remise de peine, mais aussi comme étant « une aide divine pouvant mener une personne à son salut. » Nous pouvons déjà voir cette différence entre les deux termes en ce sens que la Grâce est le moyen pour atteindre la fin, qui est le Salut.  

Je vais essayer d’être plus clair en braquant les projecteurs sur une image évoquée par l’Apôtre Paul. Lisons dans 1 Corinthiens au chapitre 9 les versets 24 à 27 : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter.Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air.Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »

Ces quatre versets sont le scénario de ce qui se joue actuellement dans le monde : une compétition de course ou de combat, des participants sur la piste, des spectateurs dans le stade, un prix à remporter. La compétition de course c’est la Grâce ; c’est le moyen par lequel on peut obtenir le prix. Les participants ce sont les chrétiens ; ce sont ceux qui s’inscrivent à la compétition par le baptême. En fait le baptême permet d’entrer dans la Grâce, symboliquement dans la course au prix. Les spectateurs dans le stade ce sont les païens ; ceux qui regardent courir les chrétiens, les jugent et se moquent même de la façon qu’ils courent sans vouloir participer à la course. Le prix à remporter c’est le salut.

La Bible nous dit que cette compétition de course a été organisée par Dieu, sans l’influence d’aucune autre créature. L’épitre de l’Apôtre Paul aux Éphésiens, en son chapitre 2, les versets 8 et 9 disent ceci : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » C’est donc clair que ce n’est pas parce qu’on priait trois fois par jour, ou qu’on offrait des holocaustes à Dieu, ni qu’on faisait la charité quotidiennement que la Grâce a été accordée aux Hommes.

Ici, un élément nouveau est ajouté : la foi. Il est dit que c’est par le moyen de la foi qu’on est sauvé. Qu’est-ce que la foi selon les Écritures ? La lettre de l’Apôtre Paul aux Hébreux, en son chapitre 11 verset 1 dit : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » Pour avoir la ferme assurance d’une chose qu’on espère, une chose qu’en plus on ne voit pas, il faut que quelqu’un nous l’ait dit, ou bien qu’on l’ait entendu quelque part. On a toujours foi en quelque chose, on a toujours foi en quelqu’un. La Bible nous dit que les Nations espèreront en Jésus. Voilà la foi par laquelle on est sauvé.

 Dans cette compétition de course organisée, Jésus est comme un coach qu’on doit écouter et suivre les instructions à la lettre pour obtenir le prix. Il dit Lui-même dans l’Évangile de Jean au chapitre 15, verset 5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Comment demeure-t-on en Jésus ? Dans l’Évangile de Jean au chapitre 14 verset 15 Jésus dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » voilà comment on demeure en Jésus.

Les commandements de Jésus sont les directives qui aident à gagner la couronne incorruptible, le Salut. Ils peuvent être durs mais c’est une discipline nécessaire au triomphe ; voilà pourquoi l’Apôtre Paul dit : « … Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air.Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti… » Et pourquoi se donnait-il tant de peine ? De peur d’être rejeté, après avoir prêché aux autres.

Certaines personnes qui se disent chrétiennes affirment que lorsqu’on est baptisé et qu’on devient chrétien, on est déjà sauvé. J’ai une question pour elles : pourquoi un Apôtre qui a été choisi par Jésus Lui-même, baptisé par l’eau et par le Saint-Esprit peut-il avoir peur d’être rejeté après avoir prêché aux autres ? Ceci ne vient-il pas confirmer qu’être baptisé ne garantit pas la rédemption ?

Dans sa deuxième lettre à Timothée, aux versets 6,7,8 du chapitre 4 l’Apôtre Paul déclare : « Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche.J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » Nous comprenons par ce passage que c’est au terme de la course qu’on peut avoir l’assurance d’obtenir la couronne impérissable, le Salut. Plus clair encore est le verset 18 du même chapitre 4 : « Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et il me sauvera pour me faire entrer dans son royaume céleste… » Notez qu’ici l’Apôtre conjugue le verbe sauver au futur, non au présent, ni au passé.

Maintenant, récapitulons : la Grâce est cette compétition de course au bout de laquelle on obtient une couronne impérissable : le Salut ; et la foi en Jésus, le coach, est cette discipline qui nous aide à gagner la couronne impérissable. Alors, lorsque prochainement vous entendrez parler de Grâce, pensez à une compétition de course ; lorsqu’on vous parlera de foi, pensez à la discipline qu’on adopte pour gagner la compétition ; et lorsqu’on vous parlera de Salut, pensez au prix, au trophée.

En conclusion, les chrétiens qui disent qu’on ne peut pas perdre le Salut une fois qu’on l’a eu ont raison, car le Salut ne peut s’obtenir qu’en fin de vie, lorsqu’on a achevé sa course. Ce qui fait réagir les autres chrétiens jusqu’à affirmer qu’on peut perdre le Salut après l’avoir eu, c’est parce que les premiers confondent la Grâce au Salut, car ceux-ci affirment que lorsqu’on est baptisé on obtient déjà le Salut. Ce n’est pas le Salut qu’on perd, mais c’est la Grâce qu’on perd, comme on peut perdre une course. Ce qu’on doit donc retenir c’est qu’après le baptême le chrétien entre dans la Grâce comme on entre dans une course. La Grâce n’est pas la fin, mais la Grâce est le moyen d’atteindre la fin. Le Salut c’est la fin : la couronne impérissable ; on ne l’obtient qu’après avoir achevé sa course, si on a l’assurance d’avoir accompli ce que l’Apôtre dit en sa deuxième lettre à Timothée au chapitre 4 versets 7 et 8 : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »  Souvenez qu’avant, en sa lettre aux Philippiens, chapitre 3 versets 12 à 14, ce même Apôtre disait : « Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus Christ.Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant,je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. »

Que Dieu vous bénisse tous !  

Expliquer la Nature de Dieu

Imaginez des enfants de l’école primaire – qui ne sont qu’à l’arithmétique – voulant comprendre et résoudre un algorithme… C’est ainsi que sont les hommes et les femmes devant leur désir de comprendre et résoudre l’énigme de la Nature du Père, sa relation avec le Fils et le Saint-Esprit.

 C’est vers la fin du deuxième siècle après Jésus-Christ, si ma mémoire et mes connaissances sont à jour, qu’on a commencé à vouloir expliquer la nature de Dieu, puis sa relation avec le Fils et L’Esprit Saint de façon cartésienne, par l’imagerie : les uns parlant de l’analogie du soleil-rayon-chaleur. D’autres parlant de l’analogie de la Source-rivière-vapeur. Mais qu’est-ce qui cloche dans ces raisonnements ?

Que dit le deuxième commandement de Dieu ? « Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. » Je sais que Dieu parlait ici en termes d’adoration, mais ne voulait-Il pas aussi dire qu’Il ne ressemble en rien à ces choses ? Faire une analogie de la relation Père – Fils – Saint Esprit avec des données fausses ne biaise-t-il pas la compréhension de ce qu’est cette relation ?

En sa première épitre à Timothée, au chapitre 6, le verset 16, l’Apôtre Paul dit, parlant de Dieu : « qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen! » Comment expliquer de façon cartésienne – comme essaient de le faire les théologiens – ce que nul homme n’a vu, ni ne peut voir ? Comment parler avec certitude de la Nature de Dieu – comme essaient encore de le faire les théologiens – alors qu’on ne connait de Lui que ce que disent La Bible, les prophètes et les Apôtres ?

A-t-on besoin de raisonner pour comprendre la Nature de Dieu et celle du Fils ? Que dit la Bible à ce propos ?

L’évangile de Matthieu, au chapitre 16, les versets 13 à 17, dit ceci : « Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ?Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. »

Nous voyons donc que c’est le Père qui révèle la Nature du Fils. Il ne l’explique pas, mais Il le révèle. En plus, Il le révèle à qui Il veut ! Souvenons-nous qu’il y avait là, avec Jésus, douze Apôtres, mais à un seul la Vérité de la Nature du Fils a été révélé. Le Seigneur, en l’évangile de Matthieu, au chapitre 11, le verset 27 dit : « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Jésus montre par ce verset qu’aucune théologie, qu’elle soit des docteurs de la Loi, qu’elle soit de l’église primitive, ne peut expliquer clairement la Nature du Père, ni Celle du Fils : comment donc pouvoir démontrer une relation entre deux Natures qu’on ne peut expliquer ?

En sa première épitre à Timothée, au chapitre 6, les versets 3 à 5, l’Apôtre Paul dit ceci : « Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons,les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. » Les saines paroles de notre Seigneur Jésus disent que c’est le Père qui révèle le Fils. Elles disent aussi que c’est le Fils qui révèle le Père, et qu’Il le révèle à qui Il veut !

Le livre des Proverbes, au chapitre 3, les versets 5 et 6, dit : «Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ta sagesse;reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers. » Les Apôtres et l’église primitive avant la « la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots » connaissaient bien ce texte. Ils n’avaient pas besoin de comprendre la relation entre le Père et le Fils par leur sagesse, ni par leur propre entendement : ils le savaient par révélation, ou par les saines paroles de Christ. Est-ce que Dieu est mort ? Est-ce que Dieu a cessé d’enseigner ses enfants ? Pourquoi avons-nous besoin de tous ces docteurs et théologiens pour nous parler de la relation entre le Père et le Fils ? Pourquoi ne le demandons-nous pas à Dieu ? Jésus, en l’évangile de Matthieu, au chapitre 7, le verset 7, ne dit-Il pas : « Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. » ?

Pourquoi aujourd’hui les hommes et les femmes sont dans cet obscurantisme qui les empêche de comprendre le Père, son Fils, leur Nature et la relation qui les lie ? Dans sa deuxième épitre à Timothée, au chapitre 4, les versets 3 et 4, l’Apôtre Paul répond à cette question : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » Aujourd’hui, les hommes et les femmes ne supportent plus la saine doctrine de Christ ; ils veulent non seulement qu’on les convainc, mais aussi qu’on les convainc avec ce qu’ils veulent entendre.

Mais est-ce que le but du chrétien, ou celui de l’enseignant du christianisme c’est de convaincre à tout prix ?

L’évangile de Marc, au chapitre 16, verset 15, dit : « Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Prêcher veut dire vanter, expliquer, mais aussi simplement annoncer le Royaume de Dieu. Et comment le chrétien ou l’enseignant est supposé annoncer ce royaume ? L’évangile de Matthieu, au chapitre 10, les versets 11 à 14, dit : « Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelque homme digne de vous recevoir; et demeurez chez lui jusqu’à ce que vous partiez. En entrant dans la maison, saluez-la; et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous.Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. » Nous voyons par ce texte qu’il n’est pas question de convaincre les gens à tout prix, mais de parler à des gens qui sont disposés à écouter.

Certains me diront : Pourquoi donc L’Apôtre Paul essayait de convaincre à tout prix les Juif dans les Synagogues au début de son ministère ? C’est simple ! Les juifs attendaient déjà un Messie depuis presque deux mille ans, mais lorsqu’Il est arrivé la majorité ne le reconnurent pas. Les convaincre c’était donc de prendre des éléments de leur Loi pour prouver que Celui qu’ils ont rejeté était bien Celui qu’ils attendaient. Convaincre c’est faire une démonstration en apportant des éléments définis dans un domaine bien précis. Si les gens n’acceptent pas déjà les évidences et les axiomes du domaine de définition, comment peut-on les convaincre ? Les juifs acceptaient le domaine de définition – présent dans le judaïsme – dès le départ, voilà pourquoi l’Apôtre essayait de les convaincre. Nombre de païens n’acceptent pas le domaine de définition du christianisme, comment peut-on les convaincre ?

Pourquoi les hommes de Dieu ne doivent pas perdre leur temps dans ce que l’Apôtre Paul appelle « les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement » ? Eh bien, parce que si un homme ou une femme conteste les saines paroles de Christ (notez que je ne parle pas des doctrines ou des théologies humaines qui découlent de l’entendement que chacun fait de ces paroles), alors il n’est pas de la bergerie du Seigneur ; or, Celui-ci dit, en l’évangile de Jean, au chapitre 10, le verset 27 : «Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. » Vouloir convaincre à tout prix les gens à suivre la saine doctrine de Christ n’est-ce pas tenter de transformer les boucs en brebis ? N’est-ce pas une entreprise vouée à l’échec ?

Jésus, notre Maître, dit encore en l’évangile de Jean, au chapitre 6, le verset 44 : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et je le ressusciterai au dernier jour. » Voilà la saine doctrine de Christ ; et si quelqu’un dit le contraire, ou développe une théologie autre, il cherche un gain, tout comme celui qui, par des prouesses intellectuelles, cherche à expliquer la Nature de Dieu et la relation entre le Père et le Fils. La saine doctrine de Christ nous dit que le Fils nous le révèle, et cela nous suffit.

Maintenant, je sais que certaines personnes essaient d’expliquer la Nature du Père et celle du Fils avec de bonnes intentions. Je sais que certaines personnes essaient d’expliquer la relation entre le Père et le Fils avec de bonnes intentions, mais il est important de rester concentré sur la doctrine du Fils, et celle des Saintes Écritures : aller au-delà c’est vouloir démontrer ; et qui parle de démonstration parle d’exploit personnel. Dans le christianisme on ne prône pas l’exploit personnel, mais la foi et la glorification du Dieu Suprême et de son Fils. Lorsqu’on démontre, on parle de nous, on met au-devant nos compétences. Mais lorsqu’on montre, on met au-devant ce qu’on a reçu par Dieu, par son Fils, ou par le Saint Esprit. Jésus ne démontra pas le Père, mais Il le montra à travers ce qu’Il avait reçu de Lui.

Irénée de Lyon est l’un des premiers pères de l’église à vouloir démontrer la relation existant entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint dans son essai intitulé : Démonstration de la prédication apostolique. Le résultat est si mauvais qu’on ne pouvait l’accepter qu’en cette période où peu de gens possédait une Bible ; car, n’importe quelle personne ayant lue la Bible en entier peut attaquer et détruire cette démonstration en se basant sur les Saintes Écritures. Raisonnons un peu avec les paroles de notre Seigneur en Matthieu 11 : 27 « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Il résulte de ce verset que c’est le Fils et SEULEMENT le Fils qui RÉVÈLE la Nature totale du Père. Si un homme, ou une femme, est capable d’expliquer cette Nature dans sa totalité, emmenant les autres à la connaissance parfaite du Père, alors Jésus devient menteur de dire que Lui seul révèle le Père.

Ce verset dit encore que, même si le Christ a révélé le Père à un tiers, celui-ci ne pourrait pas expliquer la Nature totale du Père à un autre, sinon Jésus deviendrait menteur de dire que Lui seul révèle le Père. Si maintenant nous associons Matthieu 11 : 27 à Matthieu 16 : 17 « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. » Jésus seul révélant le Père, et le Père seul révélant Jésus, la relation qui existe entre les deux ne peut être comprise que par ceux à qui ces deux Entités veulent la révéler. Puis, ces personnes l’ayant comprise par révélation ne pourront jamais réussir à démontrer cette relation parce qu’ils feront de ces deux Entités des menteurs ; vous comprenez donc pourquoi expliquer la relation existant entre le Père et le Fils est une entreprise vaine et vouée à l’échec ?

À quoi comparerais-je la génération actuelle des hommes et des femmes dans leur volonté à expliquer la Nature de Dieu et la relation du Père et du Fils ? Je les comparerais à des robots à l’intelligence artificielle qu’un jour un électronicien a fabriqué, leur a doté d’une mémoire limité, puis a ensuite introduit en eux des logiciels conçus pour avoir la connaissance de certaines choses. L’électronicien, son fils, et tout son staff technique a placé ces robots dans un entrepôt où ils ne peuvent presque pas sortir, au milieu des milliers d’autres entrepôts. Un jour, ces robots à la mémoire limité décidèrent de spéculer sur la nature de leur fabricant et la relation qu’il a avec celui qui un jour s’est présenté à eux comme son fils, se fiant à un règlement intérieur de la vie dans l’entrepôt apporté par des ouvriers de l’électronicien. À travers les lignes et le contenu de ce règlement intérieur on peut avoir quelques indices de la nature du fabricant, mais pas plus. Deux camps opposés se formèrent, chacun convaincu de détenir la vérité. Or, le fils, lorsqu’il était au milieux d’eux leur avait dit : « personne ne peut me connaitre, ni connaître mon père si celui-ci, ou moi, ne lui donnons le logiciel qui permet de nous comprendre »

En tant que chrétien ou enseignant de la parole de Dieu, est-il vraiment nécessaire d’expliquer la Nature de Dieu alors que nous l’avons reçue par révélation et que toute tentative d’en parler peut non seulement se solder par un échec, mais aussi mettre en déroute ceux qui nous écoutent ? Ne devrions-nous pas prier afin que Dieu, ou Jésus par l’Esprit Saint le fasse de façon adéquate à notre place ? Je laisse chacun libre de sa réponse.

Dans son épitre, l’Apôtre Jacques, au chapitre premier, le verset 26 dit : « Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. » J’espère que ces mots ne tombent pas dans des oreilles de sourds ! Des hommes pieux ont craint, jusqu’au tremblement, de parler du Très-Haut n’importe comment ; l’un d’eux était Habacuc. Et comme lui, je dis : « L’Éternel est dans son Saint Temple, que toute la terre fasse silence devant Lui ! »