L’appel

Les hommes ont bâti des murs autour de leur Cœur,

Tel un château fort de l’époque antique,

Une forteresse de pierres et de ciment froid,

Comme jadis Jéricho et ses tours immenses.

Et dans ces asiles, coupés du reste du monde,

Où la lumière de l’amour n’arrive pas à se rendre,

Ils cultivent la peur, la haine et l’aigreur,

Comme jadis les prisonniers  dans les oubliettes.

Les hommes se parlent mais ne se comprennent pas,

Enfants de Babel déstabilisés par les différences,

Voulant bâtir une citadelle au dieu de la vanité,

Mais incapables par trop d’égocentrisme.

Alors la frustration de la désolation s’empare d’eux,

Ombre errante dans les déserts glaciaux de leurs geôles,

Désemparés et solitaires dans leurs peines existentielles,

Ils fomentent le crime, le vice et les guerres.

Mais à l’extérieur de ces murs, de ces forteresses,

S’élève une voix douce, calme et puissante,

Comme un berger qui s’adresse à ses brebis,

Elle appelle, harangue et recrute des fidèles.

Tranquillement un bataillon de soldats se forme,

Transformant des armes en trompettes et soc de charrues,

Pour marcher autour des murailles où les cœurs sont cloitrés,

Chantant l’hosanna et l’alléluia d’une époque nouvelle.

Et comme à Jéricho ils feront sept tours,

Et comme à Jéricho les trompettes retentiront,

Puis l’une après l’autre les forteresses se briseront,

Et les soldats de Christ délivreront les âmes captives.

À l’extérieure des murs de pierres, des forteresses,

S’élève une voix douce, calme et puissante,

Elle appelle, harangue et recrute des fidèles,

Rejoindras-tu les rangs de l’armée de Christ ?

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