La Grâce et le Salut

Bonjour frères et sœurs !

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet qui met la confusion parmi les chrétiens et les divisent de façon drastique : la Grâce et le Salut. Beaucoup de personnes qui se disent chrétiennes confondent ces deux mots, soit à cause de l’enseignement qu’ils en ont reçu, soit à cause de leur mauvaise compréhension de ces termes. En fait, si on n’est pas vigilant, et je dirais même que si l’Esprit de Dieu ne nous inspire pas, on peut passer toute sa vie de chrétien sans réaliser qu’il existe une différence entre ces deux mots.

Qu’est-ce qui résulte de l’incapacité à faire une différence entre ces deux termes ?

Nous avons d’un côté des chrétiens qui pensent qu’on ne peut pas perdre son salut une fois qu’on l’a obtenu ; et pour soutenir leurs propos ils s’appuient sur la fidélité de Dieu. Et de l’autre côté nous avons des chrétiens qui pensent qu’on peut le perdre, compte tenu des versets bibliques qui en parle clairement, mais aussi des épisodes de l’histoire biblique qui le confirment.

Qui est dans la vérité ? Et qui ne l’est pas ? Peut-on perdre son Salut, ou bien lorsqu’on l’acquiert c’est pour toujours ? En fait, tous les deux côtés sont dans la vérité. Là vous allez me dire : c’est impossible, puisque leurs affirmations sont contraires ! Et moi je vais vous dire : c’est possible, parce qu’ils parlent de deux choses différentes en pensant qu’ils parlent de la même chose : les uns évoquent le Salut, alors qu’ils parlent de Grâce, et les autres évoquent la Grâce alors qu’ils parlent du Salut.

En fait, comprendre la différence entre la Grâce et le Salut est le B plus A égale BA de la foi chrétienne. Et nombreux sont ceux qui n’ont pas eu cette fondation. La Grâce est une remise de peine ; pourquoi ? parce qu’après que le premier homme, Adam, ait pêché, les humains étaient condamnés à mourir et disparaître. La Grâce est non seulement l’annulation de cette peine, mais aussi la gratification aux hommes et femmes d’un avocat qui pourrait les défendre lorsqu’ils pêcheront à nouveau. La Grâce donne un nouveau départ à l’humanité. Le Salut, quant à lui, est un but à atteindre ; ce but est d’achever son temps sur terre sans péché retenu contre soi. Et si on en commet, on doit chercher l’aide de l’avocat qui a été octroyé afin qu’Il plaide pour qu’on l’efface.

L’erreur dans l’appréciation de ces deux mots c’est de se fier aux définitions des dictionnaires sans tenir en compte les nuances que ces dictionnaires donnent des deux termes. Les mots comme grâce et salut – qui peuvent avoir plusieurs définitions – s’utilisent dans leur contexte. Et dans le contexte religieux, le mot Salut désigne la félicité, le bonheur, tandis que la Grâce sera définie comme étant une faveur imméritée, une remise de peine, mais aussi comme étant « une aide divine pouvant mener une personne à son salut. » Nous pouvons déjà voir cette différence entre les deux termes en ce sens que la Grâce est le moyen pour atteindre la fin, qui est le Salut.  

Je vais essayer d’être plus clair en braquant les projecteurs sur une image évoquée par l’Apôtre Paul. Lisons dans 1 Corinthiens au chapitre 9 les versets 24 à 27 : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter.Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air.Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »

Ces quatre versets sont le scénario de ce qui se joue actuellement dans le monde : une compétition de course ou de combat, des participants sur la piste, des spectateurs dans le stade, un prix à remporter. La compétition de course c’est la Grâce ; c’est le moyen par lequel on peut obtenir le prix. Les participants ce sont les chrétiens ; ce sont ceux qui s’inscrivent à la compétition par le baptême. En fait le baptême permet d’entrer dans la Grâce, symboliquement dans la course au prix. Les spectateurs dans le stade ce sont les païens ; ceux qui regardent courir les chrétiens, les jugent et se moquent même de la façon qu’ils courent sans vouloir participer à la course. Le prix à remporter c’est le salut.

La Bible nous dit que cette compétition de course a été organisée par Dieu, sans l’influence d’aucune autre créature. L’épitre de l’Apôtre Paul aux Éphésiens, en son chapitre 2, les versets 8 et 9 disent ceci : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » C’est donc clair que ce n’est pas parce qu’on priait trois fois par jour, ou qu’on offrait des holocaustes à Dieu, ni qu’on faisait la charité quotidiennement que la Grâce a été accordée aux Hommes.

Ici, un élément nouveau est ajouté : la foi. Il est dit que c’est par le moyen de la foi qu’on est sauvé. Qu’est-ce que la foi selon les Écritures ? La lettre de l’Apôtre Paul aux Hébreux, en son chapitre 11 verset 1 dit : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » Pour avoir la ferme assurance d’une chose qu’on espère, une chose qu’en plus on ne voit pas, il faut que quelqu’un nous l’ait dit, ou bien qu’on l’ait entendu quelque part. On a toujours foi en quelque chose, on a toujours foi en quelqu’un. La Bible nous dit que les Nations espèreront en Jésus. Voilà la foi par laquelle on est sauvé.

 Dans cette compétition de course organisée, Jésus est comme un coach qu’on doit écouter et suivre les instructions à la lettre pour obtenir le prix. Il dit Lui-même dans l’Évangile de Jean au chapitre 15, verset 5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Comment demeure-t-on en Jésus ? Dans l’Évangile de Jean au chapitre 14 verset 15 Jésus dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » voilà comment on demeure en Jésus.

Les commandements de Jésus sont les directives qui aident à gagner la couronne incorruptible, le Salut. Ils peuvent être durs mais c’est une discipline nécessaire au triomphe ; voilà pourquoi l’Apôtre Paul dit : « … Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air.Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti… » Et pourquoi se donnait-il tant de peine ? De peur d’être rejeté, après avoir prêché aux autres.

Certaines personnes qui se disent chrétiennes affirment que lorsqu’on est baptisé et qu’on devient chrétien, on est déjà sauvé. J’ai une question pour elles : pourquoi un Apôtre qui a été choisi par Jésus Lui-même, baptisé par l’eau et par le Saint-Esprit peut-il avoir peur d’être rejeté après avoir prêché aux autres ? Ceci ne vient-il pas confirmer qu’être baptisé ne garantit pas la rédemption ?

Dans sa deuxième lettre à Timothée, aux versets 6,7,8 du chapitre 4 l’Apôtre Paul déclare : « Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche.J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » Nous comprenons par ce passage que c’est au terme de la course qu’on peut avoir l’assurance d’obtenir la couronne impérissable, le Salut. Plus clair encore est le verset 18 du même chapitre 4 : « Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et il me sauvera pour me faire entrer dans son royaume céleste… » Notez qu’ici l’Apôtre conjugue le verbe sauver au futur, non au présent, ni au passé.

Maintenant, récapitulons : la Grâce est cette compétition de course au bout de laquelle on obtient une couronne impérissable : le Salut ; et la foi en Jésus, le coach, est cette discipline qui nous aide à gagner la couronne impérissable. Alors, lorsque prochainement vous entendrez parler de Grâce, pensez à une compétition de course ; lorsqu’on vous parlera de foi, pensez à la discipline qu’on adopte pour gagner la compétition ; et lorsqu’on vous parlera de Salut, pensez au prix, au trophée.

En conclusion, les chrétiens qui disent qu’on ne peut pas perdre le Salut une fois qu’on l’a eu ont raison, car le Salut ne peut s’obtenir qu’en fin de vie, lorsqu’on a achevé sa course. Ce qui fait réagir les autres chrétiens jusqu’à affirmer qu’on peut perdre le Salut après l’avoir eu, c’est parce que les premiers confondent la Grâce au Salut, car ceux-ci affirment que lorsqu’on est baptisé on obtient déjà le Salut. Ce n’est pas le Salut qu’on perd, mais c’est la Grâce qu’on perd, comme on peut perdre une course. Ce qu’on doit donc retenir c’est qu’après le baptême le chrétien entre dans la Grâce comme on entre dans une course. La Grâce n’est pas la fin, mais la Grâce est le moyen d’atteindre la fin. Le Salut c’est la fin : la couronne impérissable ; on ne l’obtient qu’après avoir achevé sa course, si on a l’assurance d’avoir accompli ce que l’Apôtre dit en sa deuxième lettre à Timothée au chapitre 4 versets 7 et 8 : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. »  Souvenez qu’avant, en sa lettre aux Philippiens, chapitre 3 versets 12 à 14, ce même Apôtre disait : « Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus Christ.Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant,je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. »

Que Dieu vous bénisse tous !  

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