Imaginez des enfants de l’école primaire – qui ne sont qu’à l’arithmétique – voulant comprendre et résoudre un algorithme… C’est ainsi que sont les hommes et les femmes devant leur désir de comprendre et résoudre l’énigme de la Nature du Père, sa relation avec le Fils et le Saint-Esprit.
C’est vers la fin du deuxième siècle après Jésus-Christ, si ma mémoire et mes connaissances sont à jour, qu’on a commencé à vouloir expliquer la nature de Dieu, puis sa relation avec le Fils et L’Esprit Saint de façon cartésienne, par l’imagerie : les uns parlant de l’analogie du soleil-rayon-chaleur. D’autres parlant de l’analogie de la Source-rivière-vapeur. Mais qu’est-ce qui cloche dans ces raisonnements ?
Que dit le deuxième commandement de Dieu ? « Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. » Je sais que Dieu parlait ici en termes d’adoration, mais ne voulait-Il pas aussi dire qu’Il ne ressemble en rien à ces choses ? Faire une analogie de la relation Père – Fils – Saint Esprit avec des données fausses ne biaise-t-il pas la compréhension de ce qu’est cette relation ?
En sa première épitre à Timothée, au chapitre 6, le verset 16, l’Apôtre Paul dit, parlant de Dieu : « qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen! » Comment expliquer de façon cartésienne – comme essaient de le faire les théologiens – ce que nul homme n’a vu, ni ne peut voir ? Comment parler avec certitude de la Nature de Dieu – comme essaient encore de le faire les théologiens – alors qu’on ne connait de Lui que ce que disent La Bible, les prophètes et les Apôtres ?
A-t-on besoin de raisonner pour comprendre la Nature de Dieu et celle du Fils ? Que dit la Bible à ce propos ?
L’évangile de Matthieu, au chapitre 16, les versets 13 à 17, dit ceci : « Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ?Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. »
Nous voyons donc que c’est le Père qui révèle la Nature du Fils. Il ne l’explique pas, mais Il le révèle. En plus, Il le révèle à qui Il veut ! Souvenons-nous qu’il y avait là, avec Jésus, douze Apôtres, mais à un seul la Vérité de la Nature du Fils a été révélé. Le Seigneur, en l’évangile de Matthieu, au chapitre 11, le verset 27 dit : « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Jésus montre par ce verset qu’aucune théologie, qu’elle soit des docteurs de la Loi, qu’elle soit de l’église primitive, ne peut expliquer clairement la Nature du Père, ni Celle du Fils : comment donc pouvoir démontrer une relation entre deux Natures qu’on ne peut expliquer ?
En sa première épitre à Timothée, au chapitre 6, les versets 3 à 5, l’Apôtre Paul dit ceci : « Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons,les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. » Les saines paroles de notre Seigneur Jésus disent que c’est le Père qui révèle le Fils. Elles disent aussi que c’est le Fils qui révèle le Père, et qu’Il le révèle à qui Il veut !
Le livre des Proverbes, au chapitre 3, les versets 5 et 6, dit : «Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ta sagesse;reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers. » Les Apôtres et l’église primitive avant la « la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots » connaissaient bien ce texte. Ils n’avaient pas besoin de comprendre la relation entre le Père et le Fils par leur sagesse, ni par leur propre entendement : ils le savaient par révélation, ou par les saines paroles de Christ. Est-ce que Dieu est mort ? Est-ce que Dieu a cessé d’enseigner ses enfants ? Pourquoi avons-nous besoin de tous ces docteurs et théologiens pour nous parler de la relation entre le Père et le Fils ? Pourquoi ne le demandons-nous pas à Dieu ? Jésus, en l’évangile de Matthieu, au chapitre 7, le verset 7, ne dit-Il pas : « Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. » ?
Pourquoi aujourd’hui les hommes et les femmes sont dans cet obscurantisme qui les empêche de comprendre le Père, son Fils, leur Nature et la relation qui les lie ? Dans sa deuxième épitre à Timothée, au chapitre 4, les versets 3 et 4, l’Apôtre Paul répond à cette question : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » Aujourd’hui, les hommes et les femmes ne supportent plus la saine doctrine de Christ ; ils veulent non seulement qu’on les convainc, mais aussi qu’on les convainc avec ce qu’ils veulent entendre.
Mais est-ce que le but du chrétien, ou celui de l’enseignant du christianisme c’est de convaincre à tout prix ?
L’évangile de Marc, au chapitre 16, verset 15, dit : « Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Prêcher veut dire vanter, expliquer, mais aussi simplement annoncer le Royaume de Dieu. Et comment le chrétien ou l’enseignant est supposé annoncer ce royaume ? L’évangile de Matthieu, au chapitre 10, les versets 11 à 14, dit : « Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelque homme digne de vous recevoir; et demeurez chez lui jusqu’à ce que vous partiez. En entrant dans la maison, saluez-la; et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous.Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. » Nous voyons par ce texte qu’il n’est pas question de convaincre les gens à tout prix, mais de parler à des gens qui sont disposés à écouter.
Certains me diront : Pourquoi donc L’Apôtre Paul essayait de convaincre à tout prix les Juif dans les Synagogues au début de son ministère ? C’est simple ! Les juifs attendaient déjà un Messie depuis presque deux mille ans, mais lorsqu’Il est arrivé la majorité ne le reconnurent pas. Les convaincre c’était donc de prendre des éléments de leur Loi pour prouver que Celui qu’ils ont rejeté était bien Celui qu’ils attendaient. Convaincre c’est faire une démonstration en apportant des éléments définis dans un domaine bien précis. Si les gens n’acceptent pas déjà les évidences et les axiomes du domaine de définition, comment peut-on les convaincre ? Les juifs acceptaient le domaine de définition – présent dans le judaïsme – dès le départ, voilà pourquoi l’Apôtre essayait de les convaincre. Nombre de païens n’acceptent pas le domaine de définition du christianisme, comment peut-on les convaincre ?
Pourquoi les hommes de Dieu ne doivent pas perdre leur temps dans ce que l’Apôtre Paul appelle « les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement » ? Eh bien, parce que si un homme ou une femme conteste les saines paroles de Christ (notez que je ne parle pas des doctrines ou des théologies humaines qui découlent de l’entendement que chacun fait de ces paroles), alors il n’est pas de la bergerie du Seigneur ; or, Celui-ci dit, en l’évangile de Jean, au chapitre 10, le verset 27 : «Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. » Vouloir convaincre à tout prix les gens à suivre la saine doctrine de Christ n’est-ce pas tenter de transformer les boucs en brebis ? N’est-ce pas une entreprise vouée à l’échec ?
Jésus, notre Maître, dit encore en l’évangile de Jean, au chapitre 6, le verset 44 : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et je le ressusciterai au dernier jour. » Voilà la saine doctrine de Christ ; et si quelqu’un dit le contraire, ou développe une théologie autre, il cherche un gain, tout comme celui qui, par des prouesses intellectuelles, cherche à expliquer la Nature de Dieu et la relation entre le Père et le Fils. La saine doctrine de Christ nous dit que le Fils nous le révèle, et cela nous suffit.
Maintenant, je sais que certaines personnes essaient d’expliquer la Nature du Père et celle du Fils avec de bonnes intentions. Je sais que certaines personnes essaient d’expliquer la relation entre le Père et le Fils avec de bonnes intentions, mais il est important de rester concentré sur la doctrine du Fils, et celle des Saintes Écritures : aller au-delà c’est vouloir démontrer ; et qui parle de démonstration parle d’exploit personnel. Dans le christianisme on ne prône pas l’exploit personnel, mais la foi et la glorification du Dieu Suprême et de son Fils. Lorsqu’on démontre, on parle de nous, on met au-devant nos compétences. Mais lorsqu’on montre, on met au-devant ce qu’on a reçu par Dieu, par son Fils, ou par le Saint Esprit. Jésus ne démontra pas le Père, mais Il le montra à travers ce qu’Il avait reçu de Lui.
Irénée de Lyon est l’un des premiers pères de l’église à vouloir démontrer la relation existant entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint dans son essai intitulé : Démonstration de la prédication apostolique. Le résultat est si mauvais qu’on ne pouvait l’accepter qu’en cette période où peu de gens possédait une Bible ; car, n’importe quelle personne ayant lue la Bible en entier peut attaquer et détruire cette démonstration en se basant sur les Saintes Écritures. Raisonnons un peu avec les paroles de notre Seigneur en Matthieu 11 : 27 « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Il résulte de ce verset que c’est le Fils et SEULEMENT le Fils qui RÉVÈLE la Nature totale du Père. Si un homme, ou une femme, est capable d’expliquer cette Nature dans sa totalité, emmenant les autres à la connaissance parfaite du Père, alors Jésus devient menteur de dire que Lui seul révèle le Père.
Ce verset dit encore que, même si le Christ a révélé le Père à un tiers, celui-ci ne pourrait pas expliquer la Nature totale du Père à un autre, sinon Jésus deviendrait menteur de dire que Lui seul révèle le Père. Si maintenant nous associons Matthieu 11 : 27 à Matthieu 16 : 17 « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. » Jésus seul révélant le Père, et le Père seul révélant Jésus, la relation qui existe entre les deux ne peut être comprise que par ceux à qui ces deux Entités veulent la révéler. Puis, ces personnes l’ayant comprise par révélation ne pourront jamais réussir à démontrer cette relation parce qu’ils feront de ces deux Entités des menteurs ; vous comprenez donc pourquoi expliquer la relation existant entre le Père et le Fils est une entreprise vaine et vouée à l’échec ?
À quoi comparerais-je la génération actuelle des hommes et des femmes dans leur volonté à expliquer la Nature de Dieu et la relation du Père et du Fils ? Je les comparerais à des robots à l’intelligence artificielle qu’un jour un électronicien a fabriqué, leur a doté d’une mémoire limité, puis a ensuite introduit en eux des logiciels conçus pour avoir la connaissance de certaines choses. L’électronicien, son fils, et tout son staff technique a placé ces robots dans un entrepôt où ils ne peuvent presque pas sortir, au milieu des milliers d’autres entrepôts. Un jour, ces robots à la mémoire limité décidèrent de spéculer sur la nature de leur fabricant et la relation qu’il a avec celui qui un jour s’est présenté à eux comme son fils, se fiant à un règlement intérieur de la vie dans l’entrepôt apporté par des ouvriers de l’électronicien. À travers les lignes et le contenu de ce règlement intérieur on peut avoir quelques indices de la nature du fabricant, mais pas plus. Deux camps opposés se formèrent, chacun convaincu de détenir la vérité. Or, le fils, lorsqu’il était au milieux d’eux leur avait dit : « personne ne peut me connaitre, ni connaître mon père si celui-ci, ou moi, ne lui donnons le logiciel qui permet de nous comprendre »
En tant que chrétien ou enseignant de la parole de Dieu, est-il vraiment nécessaire d’expliquer la Nature de Dieu alors que nous l’avons reçue par révélation et que toute tentative d’en parler peut non seulement se solder par un échec, mais aussi mettre en déroute ceux qui nous écoutent ? Ne devrions-nous pas prier afin que Dieu, ou Jésus par l’Esprit Saint le fasse de façon adéquate à notre place ? Je laisse chacun libre de sa réponse.
Dans son épitre, l’Apôtre Jacques, au chapitre premier, le verset 26 dit : « Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. » J’espère que ces mots ne tombent pas dans des oreilles de sourds ! Des hommes pieux ont craint, jusqu’au tremblement, de parler du Très-Haut n’importe comment ; l’un d’eux était Habacuc. Et comme lui, je dis : « L’Éternel est dans son Saint Temple, que toute la terre fasse silence devant Lui ! »